En février 2020, Mimi Marchand, aujourd'hui 78 ans, avait alerté l'animatrice de "L'amour est dans le pré" qu'un "jeune" photographe inconnu avait tenté de lui vendre des photos de sa fille mineure sortant de garde à vue. Elle l'avait rassurée, disant avoir "bloqué" les photos en donnant 3.000 euros au photographe.
A la barre mardi, Mimi Marchand a reconnu avoir "menti" -les images avaient été faites par l'un de ses habituels paparazzi, Sébastien Valiela. "Merci Mimi, je te le revaudrai", avait répondu soulagée Karine Le Marchand, avant de "rembourser" une première partie de l'argent avancé, 1.600 euros.
A l'audience lundi, l'avocate de Mimi Marchand, Me Caroline Toby, a plaidé la relaxe de sa cliente pour une affaire ne valant selon elle pas procès et encore moins condamnation.
L'extorsion, infraction reprochée à Mimi Marchand, "c'est la contrainte, la menace ou la violence". Citant les échanges téléphoniques amicaux et les déjeuners entre les deux protagonistes après cet événement, Me Toby interroge: "Où et dans quelle séquence de ce petit vaudeville entre deux copines avons-nous la moindre trace de violence, pression ou contrainte ?"
Pour elle, sa cliente a "instantanément voulu protéger" Karine Le Marchand en bloquant les photos, mais par cette action, elle a voulu "bénéficier de la bonne image de protectrice des gens puissants" dans l'esprit de l'animatrice.
Certes, sa cliente n'a "pas agi honnêtement", "a accepté les 1.600 euros proposés par Karine Le Marchand", "ce n'est pas joli" et "même mesquin", "mais s'il fallait faire un procès pour toutes les mesquineries du monde..."
Pour Me Toby, Mimi Marchand "a improvisé à la va-vite son petit plan gagnant-gagnant avec sa chère Karine", et "si Karine Le Marchand n'avait pas déposé plainte contre la police, tout le monde aurait été plus content dans cette affaire".
Dans ce procès qui s'est ouvert lundi 26 mai, l'animatrice de "L'Amour est dans le pré" a poussé mardi un coup de gueule contre le "système" de la presse people qu'elle "déteste".
Mercredi, la procureure a requis une peine d'un an de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende contre Mimi Marchand, et des peines de prison avec sursis contre les autres protagonistes du dossier, le paparazzo Sébastien Valiela et un policier qui avait donné l'information de la garde à vue.
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