Ce matin-là, alors qu’elle circulait à moto pour se rendre à son travail, elle a percuté un homme de 86 ans au guidon de son cyclomoteur. Le choc, violent, s’est produit alors que la prévenue effectuait un dépassement par la gauche en descendant le boulevard Guynemer à Beausoleil.
Souffrant d’une fracture ouverte à la jambe, la victime a été transportée en urgence à l’hôpital Pasteur à Nice, où elle a été amputée dans la nuit. Son état ne s’est pas amélioré. L’octogénaire est décédé onze jours après les faits, des suites d’une insuffisance du système cardio-respiratoire.
"Je ne veux pas que l’on dise que cet accident est la faute à pas de chance. Cet homme s’est vu mourir", rappelle l’avocate de la partie civile, Maître Frédérique Grégoire-Concas
La prévenue, sans antécédents judiciaires, a reconnu les faits. "J’ai dépassé une camionnette qui avançait à faible allure. Je n’avais pas vu Monsieur F.. J’ai tout fait pour l’éviter". Les tests d’alcoolémie et de stupéfiants se sont révélés négatifs.
Le ministère public, représenté par Sandra Verbrugghen, a rappelé la gravité des faits, même s’ils ne relèvent pas d’une faute intentionnelle: "Un dépassement par la gauche alors qu’il y avait un manque de visibilité n’est pas excusable". Il a requis une peine d’un an de prison avec sursis et la suspension du permis de conduire pendant six mois.
L’avocat de la défense, Me Florian Sempere, a plaidé pour une individualisation de la peine, soulignant la configuration des lieux et l’absence de contestation des faits par sa cliente.
Contre toute attente, le tribunal décidé de relaxer la trentenaire. Jugeant, après lecture du rapport du médecin légiste, que le décès n’était pas directement dû à l’accident.
commentaires