La réponse n’a pas traîné. Sitôt l’interview exclusive accordée par le prince Albert II à Monaco-Matin parue ce vendredi 17 novembre, les avocats de Claude Palmero ont riposté via communiqué et brandissent la menace d’un recours devant la Cour européenne des Droits de l’Homme, pour faire valoir le droit à sa réintégration de leur client.
L’ancien Administrateur des Biens du Palais et de la famille princière, renvoyé au début d’été dernier, avait déjà saisi le Tribunal Suprême de Monaco, en vain, pour obtenir la suspension de cette décision.
La valeur de l’audit remise en question
Ce vendredi, le prince Albert II a annoncé qu’il se retournait à son tour contre Claude Palmero, en saisissant la justice pénale avec ses sœurs, la princesse Caroline et la princesse Stéphanie. Ce, après qu’un rapport "mené par un cabinet indépendant" ait "mis en lumière des faits, des pratiques de gestion, qui interpellent". Le souverain ne souhaitant pas donner un ordre d’idée du préjudice subi, ni même citer Claude Palmero dans sa réponse.
"L’audit dit ‘‘indépendant’’ de la société Alvarez & Marsal, commandité et financé par le Palais, a été mené en parfaite violation du contradictoire et est d’évidence dénué de toute valeur probante, ce que le Palais ne peut d’ailleurs raisonnablement ignorer", estiment les avocats Me Pierre-Olivier Sur et Me Marie-Alix Canu-Bernard.
"Dans le seul but de la manifestation de la vérité, les avocats de Monsieur Claude Palmero utilisent toutes les voies de droit qui sont à leur disposition. Dans cette perspective et puisque les conditions d’une justice équitable à Monaco interpellent, ils annoncent aujourd’hui que la Cour Européenne des Droits de l’Homme sera prochainement saisie."
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