Attaque au lycée d’Antibes: une jeune femme en détention pour complicité de tentative d’assassinat

INFO NICE-MATIN. La jeune femme interpellée mercredi 10 septembre au soir en Normandie, après l’attaque au couteau au lycée horticole, a été déférée ce lundi 15 septembre à Grasse, mise en examen et écrouée.

Christophe Cirone Publié le 17/09/2025 à 12:07, mis à jour le 17/09/2025 à 13:12
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L'attaque a eu lieu le mercredi 10 septembre dans l'enceinte du lycée horticole Vert d'Azur. Photo Nice-Matin

Ils sont désormais deux à séjourner en détention provisoire, une semaine après l’attaque au couteau au lycée horticole d’Antibes.

Rodi A., 18 ans, l’ancien élève qui avait blessé une enseignante et un lycéen, est incarcéré depuis vendredi 12 septembre et sa mise en examen pour "introduction armée dans un établissement scolaire et tentative d’assassinat".

A son tour, une jeune femme avec qui il était en contact a été incarcérée.

Selon nos informations, cette suspecte a été transférée ce lundi 15 septembre de la Normandie, où elle avait été interpellée quelques heures après l’attaque, vers la Côte d’Azur. Elle a été déférée devant le magistrat instructeur, à Grasse, qui l’a mise en examen pour "complicité de tentative d’assassinat".

Le juge des libertés et de la détention a ordonné son incarcération.

Relation à distance

Âgée de 19 ans depuis peu, cette femme séjournait en hôpital psychiatrique dans le Cotentin lorsqu'elle a noué une relation à distance avec Rodi A. Elle était alors mineure, tout comme lui.

Leurs échanges passés laissaient supposer qu'elle connaissait, et approuvait, ses intentions mortifères. Tous deux avaient alors été mis en examen, ainsi qu'un jeune Varois potentiellement impliqué dans ces échanges à distance.

Interrogations autour de son implication

Mercredi 10 septembre, Rodi A. a mis ses projets à exécution. Il est entré peu avant 14h dans le lycée horticole où il avait été scolarisé, armé de deux couteaux. Il a tenté de frapper avec une arme un adolescent de 15 ans, a atteint un lycéen âgé de 16 ans à la tête, puis a grièvement blessé à l'abdomen une enseignante de 52 ans. Il a été stoppé par l'intervention du personnel et du proviseur, puis interpellé par la brigade anticriminalité d'Antibes.

En avril 2024, Rodi A. avait été interpellé par la police judiciaire de Nice, qui redoutait déjà à l'époque un passage à l'acte. Avec froideur et détermination, il avait annoncé ses intentions: "Etre le plus grand tueur de masse dans un établissement scolaire du monde." Il avait passé onze mois en détention provisoire, avant d'être remis en liberté sous contrôle judiciaire.

La jeune femme internée en Normandie était-elle au courant qu'il s'apprêtait à frapper? L'a-t-elle soutenu, encouragé, suggér ? Etait-elle toujours en contact avec Rodi A. ces dernières semaines? Telles sont quelques-unes des hypothèses que cherchent à vérifier les limiers du service interdépartemental de police judiciaire (SIPJ 06), et la juge d'instruction.

Le jeune Varois remis en liberté

Si la jeune femme reste présumée innocente, la magistrate a considéré que les charges justifiaient, en l'état, sa mise en examen pour "complicité de tentative d'assassinat". L'adolescent varois interpellé à Saint-Maximin, en revanche, n'a pas été déféré. Interpellé par le SIPJ 06 le jeudi, il a été remis en liberté quelques heures plus tard.

Lors de sa garde à vue, Rodi A. a expliqué "entendre des voix et ne pas parvenir à se contenir", a indiqué le procureur de la République de Grasse Eric Camous, vendredi, lors d'une conférence de presse.

Sollicité, le parquet n'a pas souhaité communiquer davantage, "compte tenu des indiscrétions qui ont marqué cette affaire et contraint le parquet à réadapter ses dispositifs".

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