Après avoir accusé la société "People & Baby" dans son livre, "Les Ogres", Victor Castanet réédite son œuvre en version augmentée, avec cette fois, la société "La Maison Bleue" en ligne de mire.
Epinglée pour sa gestion, par l'IGAS l'année dernière dans un rapport, "La Maison Bleue", qui compte plusieurs crèches dans le Var et les Alpes-Maritimes, fait l'objet de plaintes déposées par une famille de Dijon, ainsi que le révèle Radio France, mais aussi de la part du Syndicat national des professionnels de la petite enfance.
Une plainte déposée
Le SNPPE indique dans un communiqué déposer plainte contre "People & Baby" et "La Maison Bleue", pour dénoncer des dérives, demander des contrôles dans ces établissements et interpeller les autorités. Ce communiqué fait notamment état de "modifications unilatérales de fiches de poste, pressions à l’encontre des grévistes, encadrements non respectés, déclarations erronées aux autorités de tutelle."
En juin dernier, l'IGAS révélait des défaillances en matière de qualité d'accueil, fausses déclarations, anomalies financières, refus de coopérer...
Le groupe disait "récuser certaines allégations du rapport"
L'inspection pointe du doigt des "pratiques, parfois intentionnelles, de transmission d’informations erronées à l’administration (communes, CAF) ayant systématiquement pour objet de maximiser les versements de fonds publics". Certains constats "pourraient relever du champ pénal, notamment l’opération d’externalisation de l’immobilier du groupe ainsi que la perception de PSU (prestation de service unique, NDLR) par des établissements ayant déclaré avoir cessé leur activité", ajoute l'Igas.
S'agissant de la qualité de l'accueil, le rapport évoque des "manquements fréquents" au respect des règles d’encadrement et de qualification en crèche, carences relevées "dans 49% des rapports de visite réalisés par les services de la protection maternelle et infantile (PMI) en 2023"
Dans un communiqué, le groupe La Maison Bleue disait prendre "acte de la saisine du procureur sur la base de l’article 40", et s'était dit prêt à "apporter toutes les réponses nécessaires devant les autorités compétentes". Le groupe disait "récuser certaines allégations du rapport", et regretter "l’absence de prise en compte" d’une "grande majorité des réponses détaillées adressées dans la phase de contradictoire", poursuivait le communiqué.
Fondé en 2004 en Ile-de-France, le groupe revendique l'accueil de 20.000 enfants au sein de son réseau de 600 crèches, qui s'appuie sur 6.000 collaborateurs et fait état d'un chiffre d'affaires annuel d'environ 300 millions d'euros.
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