Et si on protégeait certaines rues de Nice du soleil et de la chaleur qu’il génère par des toiles ajourées?
Cette idée est celle d’un citoyen niçois. Sous le prénom de Léonard, voici ce qu’il suggère sur la plateforme en ligne de démocratie participative "JeParticipe.Nice.fr ", lancée à Nice en janvier: "Comme cela se fait en Espagne (Madrid et Malaga entre autres), il serait souhaitable l’été, d’installer au-dessus des rues du centre-ville, des toiles ajourées, pour créer de l’ombre. Ce dispositif fait baisser la chaleur au sol d’au moins 5 degrés. Les balades en ville sont ainsi moins pénibles en cas de fortes chaleurs, surtout pour les personnes âgées et fragiles. Sans oublier le côté esthétique des toiles, qui embellissent."
"À faire en bleu" ou "avec des artistes locaux"
De là, s’ensuit une conversation avec d’autres internautes également inscrits sur la plateforme numérique. Tous approuvent la proposition. L’abondant de suggestions personnelles, comme celle de Camille: "A faire en bleu, à l’image de nos emblématiques chaises bleues de la promenade!" Vinz rajoute sa vision du concept: "Utiliser des artistes locaux pour concevoir de beaux visuels..."
Et puis voilà que "JeParticipe.Nice.fr", s’infiltre dans le dialogue: "Bonjour Léonard. Merci beaucoup pour votre participation. Vos idées sont essentielles pour améliorer la qualité de vie en ville. Votre proposition d’installer des toiles ajourées au-dessus des rues du centre-ville est bien notée. Elle est recevable et sera étudiée par les services compétents. Pour nous aider, pourriez-vous nous indiquer une ou plusieurs rues en particulier que vous souhaiteriez voir priorisées pour ce projet?"
Et Léonard, de répliquer en précisant notamment que "les rues ne doivent pas être trop larges pour que les toiles puissent être installées d’un côté à l’autre" ou encore "qu’il faut éviter les rues où passe le tramway, par sécurité, au niveau des fils électriques..."
Au final, les rues candidates aux toiles ajourées pourraient être celles du centre-ville autour de Jean-Médecin (rues Masséna, Gioffredo, Hôtel-des-Postes, de la Liberté....), celles du secteur de la gare, du Vieux-Nice, de Garibaldi et du port (Bonaparte, Bavastro...).
Mais, qui est cet interlocuteur mystère qui a répondu à Léonard? Un véritable être humain ou une intelligence artificielle? "Un véritable être humain", rassure le premieradjoint, Anthony Borré. C’est lui qui est à l’origine de la plateforme "JeParticipe.Nice.fr" relevant de sa délégation de proximité.
"Il pourrait y avoir une phase de test"
Depuis janvier, près de 3.800 Niçois se sont inscrits sur le site, générant 549 idées comme l’installation de casiers de consigne sur les plages niçoises. Et après? "Si la proposition entre dans les compétences de la Ville, si elle présente un intérêt, elle est analysée par les services compétents puis proposée au conseil de territoire, qui rassemble élus, associations, citoyens et peut valider en fonction des budgets votés."
L’avis de l’élu pour les toiles ajourées? "Je trouve l’idée intéressante. Elle mérite d’être étudiée d’autant plus qu’elle vient d’un Niçois. Actuellement, on ne peut pas affirmer si on peut la mettre en œuvre. Il pourrait y avoir une phase de test. Les services vont se pencher sur chaque rue suggérée. En tout cas, tout cela démontre que notre démarche de proximité trouve un écho."
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