"Pendant longtemps on a été moqué par les Français et puis avec Benoît Poelvoorde et Philippe Geluck, vous avez pris conscience qu’on était pas si débile!": le Belge Alex Vizorek, ce samedi à Taradeau, n’est pas rancunier

L’humoriste présente son spectacle "Mauvaise graine", et ouvre le bal de "Rire en vignes" à Taradeau.

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Mathieu Faure Publié le 25/07/2025 à 09:30, mis à jour le 25/07/2025 à 09:37
Alex Vizorek. Photo DR

En 2017, Alex Vizorek n’était pas encore pensionnaire des Grosses têtes, il n’officiait pas dans la matinale de RTL, ne remplissait pas des salles de spectacles mais il avait déjà passé une tête à Rire en vignes, le festival varois d’humour au milieu du domaine du Château de Saint-Martin à Taradeau. "J’ai le souvenir d’un accueil très familial, très sympa, où les gens peuvent manger avant et suivent le spectacle sur une botte de paille devant le château, j’avais passé un très bon moment". Huit ans plus tard, voilà l’humoriste belge de retour dans le Var, lui qui a joué plus de mille fois sur scène ses deux derniers spectacles – Alex Vizorek est une œuvre d’art et Ad Vitam – et qui s’apprête à reprendre le chemin des petites salles, plus intimistes, pour son prochain projet qui ressemble à du stand-up, 2 1/2, et dont trois dates sont prévues au théâtre de la Cité de Nice début décembre.

"J’ai forcément évolué depuis mon premier passage, je suis comme un pilote d’avion, il faut faire des heures de vol pour être parfaitement rodé, notamment en cas de météo délicate", rigole-t-il. Chaque matin dans la matinale de RTL, Vizorek propose un billet d’humeur autour de l’actualité écrit avec précision, un exercice forcément différent que de se tenir face à des spectateurs venus pour lui. "L’écriture radio et scénique sont deux cousines pas si éloignées l’une de l’autre, quand vous avez des aptitudes pour l’une, vous pouvez briller dans l’autre mais, bizarrement, j’amène peu de blagues d’un univers vers l’autre."

Avant de monter sur scène pour faire rire les gens, Alex Vizorek s’est imaginé dans la gestion, allant jusqu’à pousser des études pendant de nombreuses années dans une école de commerce en Belgique tout en suivant, en parallèle, des études de journaliste avant de finalement choisir le cours Florent, à Paris.

Ingénieur, journaliste sportif

"Je ne vais pas admettre que j’ai perdu sept ans à faire des conneries, rembobine-t-il, mais les études universitaires vous apportent une rigueur, une organisation et une manière de penser qui me servent dans l’humour. Et je n’oublie pas que mes premiers pas derrière un micro étaient pour commenter des rencontres sportives, cela m’a rapproché de la radio et de l’univers médiatique." Un chemin logique et réfléchi pour celui qui n’était pas forcément "le clown de service" dans son cercle privé avant d’embrasser la carrière d’humoriste. " Dans certaines soirées, il y a des gens qui ont une capacité à faire rire évidente, je leur laisse prendre le leadership. Mais quand il faut monter sur scène, proposer un spectacle organisé, c’est autre chose. Je n’ai jamais été confronté à l’étiquette du ‘‘fais-moi rire’’ en soirée mais on me propose souvent des blagues pour mes spectacles. Et 100% des propositions que l’on m’a faites ont été refusées. (rires)"

Fan de vin rouge

Vizorek est belge, bruxellois pour être plus précis, et il appartient à cette diaspora belge venue conquérir le cœur des Français. "Vous aviez un cruel manque de talents alors vous avez fait appel à l’immigration choisie... (rires) Pendant longtemps on a été moqué par les Français et puis avec Benoît Poelvoorde et Philippe Geluck, vous avez pris conscience qu’on était pas si débile, que l’on était même cool et exotique et, depuis, la porte s’est ouverte." Avec son humour teinté d’autodérision et d’analyse de l’actualité, l’homme est devenu une valeur sûre de l’humour. "Je me suis rendu compte que j’étais aussi proche de gens de 65 ans que de 25 ans, et ça m’a mis un coup de pelle, c’est pour ça que j’ai envie de revenir dans des petites salles à la rentrée, je n’ai pas encore l’air dépassé, j’espère vieillir avec beaucoup de dignité car la fin de ma jeunesse arrive vite", lance-t-il avec malice.

"Je suis plutôt rouge"

Avant de reprendre la route de RTL et des salles, Vizorek profite de son été et, en grand amateur de vins, il ne devrait pas se priver à Taradeau. "Cela me détend, je suis plutôt rouge car je me définis comme un carnivore mais comme je suis anosmique (je n’ai pas d’odorat), je me fie au goût, aux épices, pour apprécier ce que je mets dans ma bouche". Comprendre qu’il ne se privera pas pour goûter les bouteilles du domaine avant de faire ce qu’il fait de mieux: nous malaxer les zygomatiques.

Rire en vignes, ce vendredi à 19h30 avec Marine Leonardi et ce samedi avec Alex Vizorek. Château de Saint-Martin, route des Arcs à Taradeau. 35 euros, 60 euros les deux soirs. Possibilité de se restaurer sur place de goûter des grands crus du domaine. Rens. 04.94.99.76.76.

Marine Leonardi présente "Mauvaise graine" pour ouvrir le bal de Rire en vignes à Taradeau

Fin juin, Marine Leonardi était sur la scène de l’Humour à la plage, le festival d’humour organisé par Kev Adams, et diffusé sur TF1 le 15 juillet, et la jeune femme, très appréciée sur les réseaux sociaux et efficace sur les ondes de France Inter, est passée reine de l’humour quand il s’agit de parler de maternité, de charge mentale et de vie de couple. Maman de deux petites filles de 6 et 2 ans, la stand-uppeuse propose avec son spectacle Mauvaise graine, une plongée dans son quotidien avec fracas, sarcasme, autodérision et punchlines affûtées. Avec la jeune femme de 35 ans, aucun tabou, on parle de sexualité en berne après la naissance d’un enfant, épisiotomie, traitements contre l’infertilité, tout en ramenant son univers sur scène : ses enfants, son mari, sa mère, sa belle-mère, ses ami(e)s. Des proches qui, parfois, lui ont prodigué de précieux conseils et l’ont aidé à construire son humour. « Les choses qui nous ont stressés nous feront rire plus tard », lui aurait lancé sa belle-mère dans une confession faite à nos confrères du Monde cette année.

« Vous n’êtes pas seule »

Marine Leonardi est comme ça, subtile, sans filtre. Elle nous fait rire avec une autodérision désopilante et embarque souvent les mères avec elle via son gimmick : « Vous n’êtes pas seule ». Cette angoissée de nature est une pépite qui va ouvrir le bal de Rire en vignes, ce vendredi, avec talent. Un spectacle qui va bousculer vos certitudes sur le quotidien, l’organisation d’un foyer, l’intimité ou les vacances.

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