Après les annonces du secteur des transports, des services publics, de l'éducation nationale et des pharmaciens, ce sont les cabinets de kinés qui seront également fermés.
À l'appel de l'intersyndicale, les kinés libéraux sont appelés à fermer leurs cabinets le jeudi 18 septembre pour dénoncer le report d'une hausse de leurs tarifs pour cause de dérapage des dépenses de santé, selon un communiqué de la FFMKR.
Une date cochée depuis le mois de juillet
Les kinés rejoignent ainsi les pharmaciens, autre profession de santé qui appelle à baisser le rideau le 18 septembre. Ceux-ci protestent de leur côté contre la décision du gouvernement de baisser leurs remises sur les médicaments génériques, une mesure qui va diminuer leurs revenus.
Les kinés et les pharmaciens avaient choisi cette date en juillet dernier, avant l'appel de l'ensemble des syndicats de salariés la semaine dernière à une journée de grève et de manifestation le même jour, a-t-on précisé à la FFMKR (fédération française des masseurs kinésithérapeutes rééducateurs).
En juin, le gouvernement avait annoncé le report au 1er janvier 2026 des hausses tarifaires qui devaient avoir lieu le 1er juillet 2025 pour les kinés, mais aussi, à des degrés divers, pour les médecins spécialistes et les dentistes.
Cette annonce faisait suite à l'alerte d'un comité d'experts sur un risque de dérapage de plus de 0,5% des dépenses de santé en 2025, par rapport aux objectifs fixés dans le budget de la Sécurité sociale (LFSS).
Le pouvoir d'achat des kinésithérapeutes a baissé de 20% en 10 ans
En 2023, lorsqu'ils avaient négocié ces revalorisations tarifaires avec l'Assurance maladie, les kinés avaient dû accepter en contrepartie des "contraintes très fortes géographiques et démographiques" sur les installations qui sont déjà entrées en vigueur a rappelé la FFMKR.
La FFMKR craint que le même scénario de report des hausses de juillet ne se rejoue en 2026 - alerte sur un dérapage des dépenses en juin puis report des revalorisations. Elle réclame du coup que les revalorisations tarifaires prévues au 1er juillet prochain soient avancées au 31 mars, avant l'avis du comité d'expert.
Elle réclame également "la possibilité de facturer des dépassements compléments d'honoraires", et "la généralisation, sur l'ensemble du territoire, de l'accès direct aux kinésithérapeutes", sans ordonnance du médecin.
Selon la FFMKR, le pouvoir d'achat des kinésithérapeutes a baissé de 20% en 10 ans.
Le syndicat a appellé également à des "actions reconductibles" dès le lundi 8 septembre, comme la grève du tiers payant, de la télétransmission, et de gardes de bronchiolite, ou le retournement des plaques professionnelles.
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