Au ministère de l'Intérieur, on s'attend à une mobilisation massive mais à de nombreux débordements. Les services de renseignement ainsi que les autorités s'accordent toutes sur le fait que cette journée d'action devrait être importante avec près de quatre fois plus de manifestants qu'une journée de rentrée syndicale ordinaire. Reste qu'il leur est difficile d'appréhender avec précision l'ampleur du mouvement.
Sur ce point, les autorités tablent néanmoins sur une mobilisation de l'ordre de 800.000 à 900.000 personnes, alors que d'ordinaire, ce sont "juste" 200.000 personnes qui défilent. Soit le niveau de mobilisation de la réforme des retraites en 2023.
Entre 800.000 et 900.000 personnes attendues et 10.000 "individus pour la bagarre"
Mardi 16 septembre, plus de 250 cortèges avaient été déclarés et d'autres pourraient l'être d'ici à jeudi 18 septembre. Si mercredi dernier, lors du mouvement "Bloquons tout", le ministère de l'Intérieur avait dénombré 200.000 manifestants sur tout le territoire, une source proche du dossier envisage qu'ils soient jeudi aux alentours de "800.000 personnes" dans la rue.
Parmi eux, entre "5.000 et 10.000 individus viendront pour la bagarre", a estimé Bruno Retailleau, ce mardi matin sur BFM. Pour tenter de contenir les "casseurs", le ministère de l'Intérieur a annoncé que 80.000 policiers et gendarmes seraient sur le pont, des canons à eau ainsi que des drones seront déployés tout comme 24 Centaure, ces engins blindés de la gendarmerie nationale.
Pour le ministre de l'Intérieur démissionnaire, le mot d'ordre est clair: "quand il y a des blocages, on débloque, dès qu'il y a une dégradation, atteinte aux biens ou aux personnes, on va au contact très vite, en étant mobile pour interpeller et déférer à la justice."
Quant aux "moments chauds", l'exécutif table sur des blocages "tôt le matin", avec "du sabotage" et la présence de "groupuscules d'ultra gauche, ultraviolents". "Ensuite il y aura les cortèges", a expliqué Bruno Retailleau.
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