L’emblématique gardien de l’AS Monaco Jean-Luc Ettori ouvre un restaurant en face du stade Louis-II
Belle histoire Légende de l’AS Monaco et recordman du plus grand nombre d’apparitions sous le maillot à la diagonale, le gardien a ouvert son propre restaurant sur le port de Cap-d’Ail. Un lieu où il entend accueillir amis et clients avec l’esprit chaleureux qu’on lui connaît.
La rédactionPublié le 21/09/2025 à 04:30, mis à jour le 21/09/2025 à 04:30
Jean-Luc Ettori devant son restaurant "Chez Tonton", à Cap-d’Ail, à la frontière de Monaco et "son" stade Louis-II. Photos Jean-François Ottonello
Un homme de cœur. Voilà qui résume bien Jean-Luc Ettori. Tant sur le terrain qu’en dehors, lui qui accorde beaucoup d’importance à la famille. Sa famille. Mais aussi celle de l’AS Monaco, qu’il n’a jamais vraiment quittée. Ce n’est pas un hasard si la légende du club et recordman d’apparitions sous le maillot à la diagonale a récemment ouvert son restaurant à proximité de la Principauté. Devinez où? à une centaine de mètres du stade Louis-II, sur le port de Cap-d’Ail. Une évidence. "Cela faisait un moment qu’on cherchait avec mon fils, explique le principal intéressé. Récemment, il a trouvé cet endroit, à côté du stade. Ce n’était pas une condition d’être aussi proche mais on a dit banco!"
"C’est important pour moi de faire plaisir aux autres"
Ce n’est pas un hasard non plus si l’ancien gardien de l’ASM a ouvert cette adresse avec son fils, son petit frère et ses neveux. "Mes cinq associées, ce sont des Ettori, plaisante celui qui vient de fêter ses 70 printemps. C’était important pour moi de le faire en famille. On est très attaché à cela en Corse. C’est plus facile de se dire les choses."
Ouvert en juillet après deux autres adresses à Tours, "Chez Tonton" se veut être un lieu à l’état d’esprit bistrot où l’on mange des produits du terroir.
Quant au nom du restaurant, il s’est imposé de lui-même. "Il vient de deux choses. Déjà parce que je l’ai ouvert avec mes neveux. Et puis à la fin de ma carrière, tous les joueurs de l’AS Monaco m’appelaient tonton. De Luc Sonor à Youri Djorkaeff, Manu Petit. C’est une marque d’affection. Mais à l’époque ça voulait dire que je n’étais plus très jeune. [rires] Quand on a ouvert l’affaire, ça ne pouvait pas être autre chose."
Ici, dans le calme du port de Cap-d’Ail, Jean-Luc Ettori veut qu’on mange bien. Le plus beau compliment qu’on puisse lui faire? "C’est me dire qu’on a passé un bon moment dans mon restaurant. C’est important pour moi de faire plaisir aux autres." L’ancienne gloire de l’ASM y tient. L’accueil, le sourire. Et que ce soit pour de nouveaux clients comme pour les visages familiers. "Parfois, les gens viennent me saluer. C’est flatteur. C’est qu’on a laissé une belle image."
Photos Jean-François Ottonello.
L’amour inconditionnel pour Monaco
Même s’il insiste qu’il ne cultive pas cette image, bien au contraire. Celui qui est tombé dans la restauration "par hasard" y a pris goût. "Tours, mes neveux m’ont dit qu’il fallait que je sois présent. J’ai dit oui et finalement j’y suis tous les jours. J’aime recevoir les gens, les voir partir avec le sourire. C’est comme après un match de foot, c’est quand même mieux d’avoir le sourire que de pleurer. Là-bas, j’ai même fait la plonge au début. Maintenant je fais le VRP de luxe. [rires] "
Cette volonté d’offrir, il la doit à son attachement pour la Principauté. Lui qui est né à Marseille et a grandi en Bretagne, avant de tomber sous le charme de Monaco. "C’est la maison. C’est mon club. C’est difficile de ne pas tomber amoureux de Monaco. J’ai fait toute ma carrière ici. J’ai joué 17 ans pour ce club. Il y a ce côté village qui me plaisait. Quand je suis arrivé, on habitait tous dans un appartement sur la rue Terrazzani. On traversait le marché tous les matins sur la place d’Armes. On faisait pratiquement partie du paysage. On a grandi ici. Et puis l’AS Monaco, c’est un club à part. On défend une ville, un pays. C’était un peu nous contre le reste du monde. Tous les anciens diront la même chose."
"J’ai toujours fait en sorte de ne pas être inaccessible"
Alors l’homme aux 602 matchs avec l’ASM l’annonce. Il va revenir vivre sur le Rocher qu’il avait quitté pour Tours. Pour se faire plaisir. "Quand on a passé 70 ans, on se dit qu’il n’en reste pas beaucoup alors on profite. J’ai mes enfants ici donc je venais de temps en temps. Mais à terme je vais revenir m’installer ici. Je suis tellement content de voir venir des gens qui fréquentaient le stade ou que je voyais au marché. On a tous vieilli, on boite un peu [rires] mais c’est important pour moi et je pense que ça l’est pour eux aussi. J’ai toujours fait en sorte de ne pas être inaccessible. J’ai gagné des choses mais ce n’est pas pour ça que j’oublie d’où je viens."
Quant à l’autre histoire d’amour, celle avec l’AS Monaco qu’il a quittée dans une période agitée en 2008, il n’écarte pas un retour dans son club de cœur. "Il y a une blessure qui existera toujours mais je reste un inconditionnel de l’AS Monaco. Il ne faut jamais dire jamais."
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