Coup de tonnerre lors de la conférence de presse organisée par le club azuréen ce vendredi après-midi au centre d'entraînement de l'OGC Nice. Alors que la présentation des quatre recrues estivales (Gabin Bernardeau, Juma Bah, Yehvann Diouf, Isak Jansson) était officiellement à l'ordre du jour, le président du Gym a annoncé son départ du club.
Il sera effectif le 20 août prochain.
Arrivé en juillet 2011, Jean-Pierre Rivère cède sa place à Fabrice Bocquet, jusqu'ici directeur général du club, après quatorze ans d'un riche mandat.
"J'ai demandé aux actionnaires de pouvoir m'arrêter là"
"Il connaît parfaitement le chemin à prendre pour continuer le travail. Il gère bien les équipes et le club, c'est la meilleure solution qui a été trouvée. Ça me sécurise dans mon départ, a expliqué le désormais futur ex-président. Mon mandat de président s'achève le 20 août, j'ai demandé aux actionnaires de pouvoir m'arrêter là. C'est un choix réfléchi, très serein. Le fonds de dotation va me permettre de garder un fil avec le club."
"Moi qui suis amoureux du football depuis petit, je ne peux qu'avoir de l'admiration pour ces 14 années passées, a embrayé son successeur Fabrice Bocquet. On a vécu de très belles choses avec Jean-Pierre, il y a pas mal d'émotions aujourd'hui. C'est un honneur de te succéder. Bravo pour tout ce que tu as construit avec le club, toutes les équipes. Bravo pour cette sortie également, à l'image de ton inégalable élégance."
L'OGC Nice est entré dans une nouvelle dimension avec Rivère
Sous l'ère Rivère, qui avait injecté onze millions d'euros dans les caisses d'un club qui luttait pour le maintien afin de prendre la relève de Gilbert Stellardo en juillet 2011, le club a changé de stade, de centre d'entraînement, d'ambitions et enregistré sept qualifications européennes en quatorze saisons.
Bref, sous l'impulsion d'un bâtisseur visionnaire qui avait établi sa fortune dans l'immobilier, l'OGC Nice est entré dans une nouvelle dimension.
"J'étais arrivé un 11 juillet, j'annonce mon départ un 11 juillet, les circonstances sont bien faites. J'ai l'intuition d'une très belle année. Il y a de magnifiques compétitions à disputer, on court derrière la plus belle depuis 14 ans. J'espère que ce sera pour cet été."
"Je m'étais dit que le jour où je partirais, il fallait que je puisse marcher dans la rue"
L'homme d'affaires de 67 ans avait également intégré le conseil d'administration de la Ligue de football professionnel en 2016 pour que la voix du club rouge et noir compte dans le panorama français. Trois ans après, Jean-Pierre Rivère, accompagné de Julien Fournier en directeur général jusqu'en 2022, n'avait pas hésité à claquer la porte au nez des actionnaires chinois pour favoriser la vente au groupe Ineos de Jim Ratcliffe et revenir en tant que président délégué.
Le milliardaire britannique valorise le club aujourd'hui à hauteur de 200 millions d'euros mais cette fois, ''JPR" s'en va pour de bon. Les supporters niçois peuvent lui vouer une éternelle reconnaissance.
"Je m'étais dit que le jour où je partirais, il faudrait que je puisse marcher dans la rue. C'est le cas. Je suis serein, je sais que le club est structuré et ambitieux, avec de belles perspectives grâce à ces actionnaires qui répondent présent et nous permettent d'avoir un patrimoine", a conclu l'intéressé dans un dernier sourire.
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