"Ce n’est certainement pas la fin du 4-4-2 "… Avant le match contre Metz et après la gifle à Bruges, l’entraîneur monégasque Adi Hütter reste fidèle à ses idées

Monaco reçoit Metz, ce dimanche après-midi au Louis-II (17h15). Son cinquième match de championnat de la saison devra faire oublier sa débâcle à Bruges, où l’ASM a été éparpillée par le vice-champion de Belgique, jeudi pour ses débuts en Ligue des champions (4-1). « Metz est l’opportunité de montrer un autre visage », a avancé son entraîneur Adi Hütter, ce samedi à la veille de la rencontre face au promu lorrain. L’Autrichien fait le dos rond et devrait rester fidèle au 4-4-2 qu’il aligne depuis le début de saison, malgré les failles de son système.

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Christopher Roux Publié le 20/09/2025 à 19:00, mis à jour le 20/09/2025 à 20:24
Adi Hütter a été impuissant, jeudi soir, lors de la lourde défaite à Bruges (4-1). En Belgique, les débuts de l’AS Monaco en Ligue des champions ont tourné au fiasco. Photo: AFP

Coach, comment avez-vous tenté de remobiliser vos joueurs après la lourde défaite concédée à Bruges?

Metz, c’est l’opportunité de montrer un autre visage. Ce qu’on a vu à Bruges est une grande déception. Les critiques étaient absolument justifiées. Il n’y a pas d’excuses et nous devons nous remettre sur les rails. Jeudi, nous avons raté beaucoup de choses que nous faisions très bien ces deux dernières années. On parle de petits détails, de bases. On doit retrouver nos principes et notre identité. À moi d’analyser ce que nous avons fait après ce match horrible.

Comment vous comportez-vous avec votre groupe après une telle prestation. Le bousculez-vous?

Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai connu une telle défaite, mais la meilleure chose à faire, c’est de rester soudé, de communiquer et de réfléchir à des solutions. Les joueurs savent qu’ils ont vraiment fait un mauvais match et mon travail est celui d’un manager, d’un entraîneur, avec le soutien du conseil d’administration, celui de Thiago Scuro (le directeur général) et de Carlos Avina (le directeur technique). Nous avons eu de bonnes discussions avec les joueurs et sans eux. C’est la seule façon de sortir d’un mauvais match. Et nous ne parlons que d’un seul mauvais match.

Coach, après Bruges, vous avez semblé ouvrir la porte à un changement de système. Pensez-vous avoir été au bout avec le 4-4-2?

Non, ce n’est pas certainement pas la fin du 4-4-2. À Bruges, je ne parlais pas de forme tactique mais de nos bases, de ce qui nous a manqué. Nous avons perdu presque tous les duels. Quand nous revenons aux bases, à notre style de jeu, nous n'avons pas besoin de parler de schéma tactique, de 4-4-2 ou de 4-2-2-2. Pour moi, ce n’est pas la solution de dire: "Changeons le système et jouons ensuite un autre football". Nous devons réfléchir à nos forces, à ce que nous possédons. Et les gars les connaissent. Nous leur avons montré hier. Demain (dimanche), nous devons montrer un autre visage. Cela été difficile à voir pour tout le monde et je peux comprendre qu’il y ait de la colère. Nous étions tous énervés au club, vraiment déçus et surpris de ce que nous avons vu de notre équipe. Quand il manque les bases, nos principes et notre identité, qu’on rate tout, peu importe que vous jouiez avec quatre ou cinq défenseurs. La prestation à Bruges n’était pas à la hauteur. Personnellement, pour être honnête, c’était l’une des pires performances que j’ai vues de mon équipe.

"Je suis le premier à accepter les critiques"

Qu’est-ce que vous voyez de positif dans ce système?

Tout d’abord, ce n’est pas toujours un 4-4-2. En possession du ballon, nous jouons en 4-2-2-2. Et sans, cela dépend des adversaires, s’ils relancent à trois, nous jouons en 4-2-3-1. Il est donc trop facile de dire que nous jouons toujours en 4-4-2. Ce n’est pas vrai. On ne joue pas si souvent que ça dans ce système. Parfois, on le fait lorsqu’on se trouve en bloc médian, mais lorsque nous pressons haut, vous ne voyez jamais un 4-4-2. J’ai ma réflexion, cela dépend toujours de l’adversaire. Parfois, il est préférable de jouer avec trois défenseurs, d’autres fois nous modifions de petits détails et vous ne pouvez pas voir s’il s’agit d’un 4-4-2 ou d’un 4-2-3-1. C’est mon approche quand on parle de tactique. Mais au final, la façon dont on s’est présentés face à Bruges était un échec.

Avez-vous parlé avec le président, le directeur général Thiago Scuro, comment avez-vous géré les derniers jours?

Je n’ai pas parlé au président, mais en interne, avec Thiago Scuro et l’équipe. Après une telle prestation, il faut forcément communiquer. La première solution est de rassembler tout le monde, de rappeler à tous quels sont nos principes, notre identité. Au club, on est clairs. Nous avons toujours des conversations constructives. Il faut rester ensemble et positif.

D’où vient la confiance que vous affichez aujourd’hui?

J’ai de l’expérience. Ces deux dernières années, et pas seulement à Monaco, j’ai rencontré des difficultés comme tous les entraîneurs. Quand vous restez trois ans quelque part, il y a toujours des problèmes. Mais je suis quelqu’un qui réfléchit toujours aux solutions. Ici, après notre échec à Rouen en Coupe de France (en février 2024), les critiques ont été vives, mais on avait su rebondir. Maintenant, les mots ne suffisent pas pour rebondir, à nous d’être performants sur le terrain. Je fais partie de ce processus. Je peux critiquer mon équipe et les joueurs. Mais à un moment donné, vous vous retrouvez devant le miroir. Et là, vous pouvez vous demander: qui est l’entraîneur? Et je dois répondre que c’est moi. Je suis donc le premier à accepter les critiques. C’est mon rôle et ma façon de penser. Bien sûr, à certains moments, nous devons aussi être sévères avec l’équipe. Maintenant, après avoir reçu quelques coups dans le cou, ce que nous méritions, il faut se relever.

"La communication des leaders à Bruges? Le stade était vraiment bruyant et il n’était pas facile de communiquer."

On a eu l’impression que vos leaders n’ont pas réussi à réveiller l’équipe à Bruges…

On en a cinq et seul Eric Dier était sur le terrain en première période. Thilo Kehrer est entré à la mi-temps. Le stade était vraiment bruyant et il n’était pas facile de bien communiquer avec les joueurs sur le terrain. Peut-être qu’ils l’ont fait, mais tout le monde a trouvé que c’était peut-être trop peu. Pour moi, on ne peut pas dire que c’est seulement la faute d’Eric Dier. Évoquer les joueurs individuellement n’a aucun sens. Désolé mais c’était un échec collectif. Selon moi, tout le monde est capable de parler. Mais ce n’est pas parce que nous avons trop peu communiqué que nous perdons ce match. Il a clairement manqué les bases. Dans n’importe quel stade où vous jouez en Ligue des champions, à ce niveau et avec une telle performance, vous ne prenez pas de point. Je suis responsable. J’accepte également les critiques, parce que je n’ai pas réussi à trouver les bonnes solutions.

Comment sentez-vous Maghnes Akliouche après son penalty raté?

Le mieux, c’est qu’il rejoue immédiatement.

Ansu Fati est-il en capacité de débuter contre Metz?

Son but a été l’une des rares choses positives à Bruges. Il peut nous pousser. Il peut être dans le onze. Je suis content qu’il ait été le gars qui marque contre Bruges. Il est spécial et il peut nous apporter avec son football.

Avez-vous des précisions sur les durées d’indisponibilité de Golovin, Zakaria et Salisu?

Salisu (blessé au genou dans un duel contre Auxerre) peut faire son retour demain. Pour Zakaria (adducteur), sa blessure prendra à coup sûr deux mois. On ne l’espère pas avant sur le terrain. Nous aurons peut-être Golovin après la prochaine trêve internationale. Mawissa (absent de l’entraînement ce samedi) a senti un peu son ischio. Je pense que c’est un souci mineur, mais on décidera s’il peut jouer ou pas après un point médical.

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