A Cannes, l'équipe du film "Partir un jour" affiche son soutien à Gaza en arborant des pin's du drapeau palestinien sur le tapis rouge

L'appel a été entendu. Ce lundi 12 mai, des dizaines de grands noms du cinéma mondial, de Pedro Almodovar à Richard Gere, ont dénoncé le "silence" face à la guerre à Gaza, dans une tribune hautement symbolique publiée à la veille de l'ouverture du Festival de Cannes.

Et si le Festival de Cannes peut être hautement politique, on se souvient de Cate Blanchett et de sa robe aux couleurs du drapeau palestinien ou encore de Leila Bekhti qui avait épinglé une broche pastèque au revers de sa robe en 2024. 

Cette année, ce sont des membres du film "Partir un jour" qui ont affiché leur soutien à Gaza en arborant des pin's du drapeau palestinien. L'acteur Tewfik Jallab sui interprète le rôle de Sofiane dans le film d'Amélie Bonnin, projeté en ouverture du Festival avait épinglé ce symbole au revers de sa veste

Six membres de l'équipe portait donc ces insignes, hautement symboliques. 

Dans cette tribune, les cinéastes indiquent ne pouvoir "rester silencieux.se.s tandis qu'un génocide est en cours à Gaza", indique ce texte publié dans l'édition à paraître mardi du quotidien français Libération. Il doit également être publié dans Variety, la bible américaine de l'industrie du cinéma.

Selon l'un des collectifs à l'origine de la tribune, sollicité par l'AFP, la présidente du jury cannois, Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires mais son nom ne figure pas parmi les 34 sur 380 cités par Libération.

La ministre française de la Culture Rachida Dati a estimé mardi 13 mai que les stars du cinéma "étaient dans leur rôle", en dénonçant dans une tribune le "silence" face au "génocide" à Gaza."Ils sont dans leur rôle de prendre parti, de se mobiliser sur ce qui se passe dans le monde", a affirmé la ministre lors d'un déplacement à Bruxelles.

"Ils sont dans leur rôle d'avoir un engagement", a assuré Rachida Dati, jugeant que "la culture et la politique, ça va ensemble".