"Mon nom est à la fois privé et public": la philosophe Sophie Galabru à Cannes le 4 avril pour une conférence sur la famille

À l’occasion d’une conférence à Cannes ce 4 avril, Sophie Galabru interroge les liens familiaux, sujet d’un de ses ouvrages.

Chloé Rouil Publié le 31/03/2025 à 15:00, mis à jour le 31/03/2025 à 15:00
interview
La philosophe Sophie Galabru. Photo d'archives Juliette PAULET/Allary Editions

En octobre 2023 paraissait aux éditions Allary l’ouvrage Faire famille, une philosophie des liens, de la docteure en philosophie et autrice Sophie Galabru.

Dans le cadre d’une conférence sur le thème de la famille organisée par l’association Cannes Université ce 4 avril, la philosophe nous livre une analyse sur ces liens qui nous unissent.

Dans une société en pleine mutation, comment définiriez-vous la famille aujourd’hui?

Je n’ai pas de définition figée, en tant que philosophe, j’essaie de chercher une définition plus intemporelle. Pour moi, une famille c’est avant tout des individus unis par des relations d’interdépendance, de solidarité et de transmission. Ce sont les critères principaux, même si ça ne veut pas dire que toutes les familles sont conformes à cette définition. C’est un groupe d’intérêts communs, de soutien réciproque et qui transmet une histoire, une mémoire et des valeurs.

Vous êtes issue d’une lignée d’artistes. Votre nom de famille à vous a-t-il été plutôt un cadeau ou un fardeau?

Ni l’un ni l’autre. Ça a été une spécificité, parce que mon nom est à la fois privé et public. C’est une dualité qui n’a pas été facile à comprendre étant enfant. Au fur et à mesure, en grandissant, on comprend mieux et on essaie de se forger un prénom. J’ai pu observer que lorsqu’on est comédien, on est souvent sur les routes et hors de sa famille. On a tendance à être plus souvent avec des troupes de comédiens et de collaborateurs qu’avec la sienne. La famille est une réalité plus discontinue.

Si vous deviez conseiller une œuvre sur le thème de la famille, laquelle choisiriez-vous?

Récemment, j’ai commenté en avant-première le dernier film de Lionel Baier, La Cache [toujours en salles, ndlr]. Ça m’a permis de relire le livre de Christophe Boltanski du même nom, qui a été adapté. Les deux sont extrêmement intéressants et révèlent l’histoire d’une famille très particulière et qui vit de manière très fusionnelle, tous ensemble, d’un seul tenant. Ils traversent l’histoire, à savoir la Seconde Guerre mondiale, l’antisémitisme en redoublant de créativité et de soutien...


En conférence vendredi 4 avril, à 18h30, à l’Espace Miramar, à Cannes. Tarifs: entre 7 et 15 euros. Gratuit pour les étudiants et les moins de 18 ans. Rens. www.cannes-universite.fr

À LIRE, de Sophie Galabru: Faire famille - Une philosophie des liens, Allary Editions (2023), 242 pages; Nos dernières fois (2025), 220 pages.

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