Au lendemain d'un violent incendie qui a détruit le Sea Lady II, un yacht de 40 mètres à quai à Saint-Tropez, dans la nuit de jeudi à vendredi, la navigation vient de reprendre dans le Port-Vieux, constate Var-matin. Les bateaux d'excursion ont été les premiers à faire leur entrée dans le port, tandis que des bateaux de plaisance reprenaient quant à eux la mer en faisant retentir leurs cornes de brume.
"La navigation est autorisée mais à vitesse très réduite, pour ne pas provoquer de remous qui mettraient me péril les opérations de dépollution dans le périmètre confiné", explique Pascal Bonnet, capitaine du port de Saint-Tropez. La vitesse habituellement autorisée de 3 nœuds a été réduite à 2 nœuds maximum dans le plan d'eau. Trois barrages flottants ont été mis en place pour éviter la propagation de la mousse utilisée par les pompiers pour éteindre le feu.
Pas de pollution
Les marins-pompiers de Marseille, venus en renfort vendredi soir à Saint-Tropez, ont procédé à des analyses très poussées à proximité immédiate de l'épave du Sea Lady II. Dans le périmètre délimité par des boudins flottants, ils n'ont pas mesuré plus de 0,5 mm d'hydrocarbure en surface. Rien en-dessous, ni non plus hors du périmètre délimité, confirmant ainsi l'absence de pollution marine.
Ingénieurs et experts sont par ailleurs mobilisés sur place pour désormais étudier la meilleure solution pour évacuer l'épave. Des scaphandriers de la société Trasomar ont procédé samedi matin à plusieurs plongées autour de la coque du yacht, qui ne présente pas de voie d'eau. "Il n'y a pas d'eau qui entre dans le bateau, ni de fuites d'hydrocarbures", précise le capitaine du port. Les plongeurs ont également mis en place des sangles et chaînes sous la coque, dans la perspective de l'évacuation. Trois solutions sont à l'étude pour procéder à cette opération périlleuse. Le Sea Lady II pèse 450 tonnes, auxquelles il faudra ajouter dans les calculs les dizaines de tonnes d'eau utilisées pour éteindre le feu, désormais prisonnières dans la coque.
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