Un enfant de 2 ans fait pipi dans un parc de Nice, son père récolte une amende

Le père et son fils de 2 ans n’ont pas trouvé de toilettes au parc Vigier, à Nice. Un ASVP leur a dressé une amende. Le chef de la police municipale a présenté ses excuses à la famille et va annuler le PV. Une procédure disciplinaire est même diligentée contre l’agent verbalisateur.

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Stéphanie Gasiglia (sgasiglia@nicematin.fr) Publié le 06/03/2025 à 07:00, mis à jour le 06/03/2025 à 09:18

"C’est complètement dingue. Si ça avait été un adulte, je comprendrais. Mais un enfant…" La semaine dernière, comme tous les mercredis, Romain se promène au parc Vigier avec son fils. Raphaël n’a que deux ans. Et le bambin est pris d’une soudaine envie de faire pipi. "Il ne pouvait pas se retenir et il n’y a pas de toilettes publiques dans le parc", raconte le cousin de Romain, qui était avec eux. "Le petit a fait pipi, bien caché derrière un arbre. De toute façon, il n’y avait personne, c’était désert", assure-t-il. Il n’était pas encore 10 heures.

"Ils n’ont rien voulu savoir"

"Deux ASVP [agents de surveillance de la voie publique] sont arrivés et ont dit que c’était interdit. Ils n’ont rien voulu savoir et nous ont mis une amende", poursuit le membre de la famille. Soixante-huit euros pour "non-respect d’un règlement sanitaire départemental, miction d’un enfant dans un parc". "C’est aberrant", s’exclame-t-il.

Convocation de l’ASVP

Le bien zélé agent municipal a dû comprendre la leçon. Il y a des règles qui s’entendent et s’appliquent donc à des adultes, mais pas à des bouts de chou. "Il n’est pas possible de verbaliser un enfant urinant dans la rue! Dès que nous avons été informés, nous avons convoqué l’ASVP concerné pour lui signaler son manquement à ses obligations professionnelles et l’informer du lancement d’une procédure disciplinaire à son égard", réagit Jérôme Marcenac, le directeur de la police municipale.

Les "plus sincères excuses" de la police municipale

"J’ai également contacté la famille de l’enfant pour lui présenter nos excuses les plus sincères au nom de la police municipale et lui indiquer que je solliciterai le classement de l’amende remise puisque non fondée en droit", indique-t-il encore.

Et, même si Jérôme Marcenac assure "déplorer cette faute", il tient à rendre hommage à l’ensemble de ses agents "qui agissent au quotidien pour la sécurité des Niçoises et des Niçois et qui composent la première police municipale de France".

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