"Ca sur les réseaux? Vous êtes influenceuse? Vous n’avez pas des choses plus importantes à faire", s’agace un policier qui tente, désespérément, de disperser la foule qui vient de s’agglutiner à l’angle République-Delfino à Nice, tout près du palais des expositions.
Quatre personnes légèrement blessées
Il est 10h30 ce mardi et les passants sont surpris par un choc, particulièrement bruyant. Une berline gris-noire vient de percuter violemment le tramway. La voiture, sur les rails, est encastrée côté conducteur sur le nez de la Ligne 1 qui roulait dans le sens Palais des expositions Garibaldi. En deux deux, neuf véhicules de pompiers envahissent la rue de la République, ainsi que la police nationale et municipale.
La collision, spectaculaire, n’a fait que quatre blessés légers, dont trois passagers du tram. Un bilan médical est effectué sur place. "La rame était bondée, ça aurait pu être pire", souffle un policier. Le conducteur de Lignes d’Azur est lui aussi blessé. Et choqué. "Il a été éjecté de son siège et il est tombé dans la cabine", détaille Gaël Nofri, adjoint au maire de Nice en charge de la Circulation et président de Lignes d’Azur. Il est rejoint par Anthony Borré, le premier adjoint de Christian Estrosi.
Un feu rouge brûlé, mais dans quelles circonstances?
Les circonstances de l’accident, elles, sont floues. "La voiture a forcément brûlé le feu rouge, je ne sais pas comment elle a fait pour se retrouver là! Elle ne roulait pas sur les rails du tram, je crois qu’elle arrivait de la rue Caissotti", grommelle un vieux monsieur qui achetait des légumes chez le primeur, à l’angle.
Son épouse a dû s’asseoir un instant sur un muret quelques mètres plus loin, "prise de panique à cause du bruit" de la collision. Selon une source proche de la police, le chauffeur VTC travaillait en lien avec le Sommet de l’Océan. Il aurait " été mal dirigé par un motard" de la police nationale, ce qui aurait conduit à l’accident, toujours selon cette même source.
Un concert de klaxon commence à résonner. "Nous n’avions pas besoin de ça en ce moment", soupire Gaël Nofri. Allusion aux quelques embouteillages en lien avec l’Unoc qui ont énervé pas mal de Niçois. Les pompiers inspectent le VTC, afin de décider s’il peut être ôté des rails en toute sécurité. "Après, la circulation sera vite rétablie", promet l’adjoint.
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