Supervision de trafics de drogue, conseils pour des règlements de comptes... les stupéfiantes révélations sur la cavale de Mohamed Amra

Selon une enquête du Parisien, Mohamed Amra aurait continué d'organiser trafics et règlements de comptes depuis sa planque à Bucarest.

La rédaction Publié le 28/02/2025 à 18:24, mis à jour le 28/02/2025 à 18:24
Mohamed Amra. AFP

Même en cavale, il n’aurait jamais cessé ses activités. Mohamed Amra, alias "La Mouche", capturé le 22 février à Bucarest en Roumanie après plus de neuf mois de fuite, aurait continué à gérer son réseau criminel avec un aplomb déconcertant, selon une enquête du Parisien. De l’organisation d’un enlèvement à la supervision de trafics de drogue, en passant par des conseils pour des règlements de comptes, l’homme présenté comme l’ennemi public numéro 1 aurait maintenu son influence malgré la traque de nombreux policiers.

Une cavale sous haute tension

Son évasion spectaculaire, le 14 mai 2024, avait choqué la France. Ce jour-là, deux agents pénitentiaires trouvaient la mort lors d’une attaque d’un convoi de l’administration pénitentiaire au péage d’Incarville dans l'Eure. Depuis, les enquêteurs le recherchaient activement.

Alors qu’ils l’imaginaient caché en Espagne, en Afrique du Nord ou même mort, la réalité était bien différente: Mohamed Amra coulait des jours paisibles dans un appartement de luxe en Roumanie, tout en continuant à gérer son empire criminel.

Un premier signe de vie en octobre

C’est à la fin du mois d’octobre 2024 que les enquêteurs ont intercepté un message prouvant que le fugitif était toujours en vie. Il s’agissait d’un échange avec Jean-Charles P., un détenu de la prison de Nantes, suspecté d’un meurtre à Évreux en 2020. Les policiers ont pu surveiller ces communications.

Entre octobre et novembre, plusieurs conversations cryptées ont été enregistrées via l’application Signal. Mohamed Amra, utilisant des pseudonymes comme "Joe Dalton", "One" ou encore "Le Nar", échangeait avec Jean-Charles P. sur des sujets allant du trafic de stupéfiants à l’organisation de crimes violents.

Des liens avec la DZ Mafia

Au fil des écoutes, les enquêteurs ont découvert que Mohamed Amra entretenait des relations avec la Black Manjak Family, un groupe criminel basé à Évreux, spécialisé dans le trafic de drogue et la sécurité rapprochée de rappeurs.

Encore plus inquiétant, toujours selon nos confrères il se serait aussi vanté de liens avec la DZ Mafia, l’un des clans les plus redoutés du narcotrafic marseillais. Ce groupe, impliqué dans des dizaines de meurtres et extorsions, chercherait à étendre son influence dans toute la France.

Loin de se limiter à son réseau, "La Mouche" aurait piloté l’importation de cocaïne depuis la Hollande vers Paris. Il aurait même affirmé disposer de contacts dans des ports allemands, facilitant ainsi l’acheminement des stupéfiants.

Outre le narcotrafic, il aurait également planifié l’enlèvement d’un rappeur, affirmant avoir tous les moyens nécessaires pour mener à bien cette opération.

Des règlements de comptes évoqués

Les policiers ont aussi découvert des discussions où Amra prodiguait des conseils pour l’organisation de règlements de comptes. Trois assassinats auraient été évoqués, dont un qui aurait fait une victime innocente.

Si tous ces projets criminels n’ont pas forcément abouti, Le Parisien précise qu'ils auraient en partie permis à Mohamed Amra de financer sa cavale, notamment grâce à des pressions exercées sur ses débiteurs.

Aujourd’hui de retour derrière les barreaux, il doit répondre de ces nouvelles accusations en plus des charges déjà retenues contre lui.

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