Notre-Dame de Bétharram: "L'Etat n'a pas été au rendez-vous de ce dossier", regrette Elisabeth Borne

La ministre dit vouloir que le gouvernement continue à agir "pour que la parole se libère".

La rédaction (avec AFP) Publié le 21/02/2025 à 08:57, mis à jour le 21/02/2025 à 09:58

"L'État n'a pas été au rendez-vous" dans l'affaire des violences physiques et sexuelles qui ont perduré pendant plusieurs décennies à l'école Notre-Dame de Bétharram, a regretté la ministre de l'Eduation nationale Elisabeth Borne, ce vendredi 21 février sur RMC.

Elle a jugé également difficile de "comprendre pourquoi on n'a pas agi plus tôt" dans cette affaire qui éclabousse le Premier ministre, dont plusieurs enfants ont été scolarisés dans cet établissement catholique.

La ministre dit vouloir que le gouvernement continue à agir "pour que la parole se libère".

L'établissement presque bicentenaire des Pyrénées-Atlantiques, avec son pensionnat à la réputation "stricte", est au cœur d'une vaste enquête sur des violences, agressions sexuelles et viols sur des enfants commis pendant des décennies.

Au total, le collectif de victimes de Bétharram a recensé 132 plaintes. Mercredi, trois hommes ont été placés en garde à vue pour des faits présumés s'étalant "entre 1957 et 2004".

"Exploitation politique"

L'établissement, qui n'a presque jamais été inspecté en trente ans (à part un contrôle en 1996 qui n'avait rien relevé d'anormal), doit faire l'objet d'une inspection académique le 17 mars.

La ministre a justifié l'annonce à l'avance de cette inspection en expliquant que les établissements contrôlés doivent "se préparer pour fournir toutes les pièces" notamment en vue d'une évaluation de leurs finances, vu la contribution significative de l'État au budget de ces écoles. 

Elle relève que le gouvernement veut accélérer les contrôles des établissements privés "avec un objectif 40%" dans les 24 mois, alors que ces inspections étaient quasi inexistantes auparavant. Elle a suggéré ne pas "s'interdire" des inspections inopinées.

Mme Borne déplore, par ailleurs, une "exploitation politique qui peut être faite par Mediapart, par la France insoumise" avec, selon elle, un objectif de "mise en cause politique de François Bayrou", qui nie avoir été au courant des violences à Bétharram.

"Mediapart, la France insoumise donneraient l'impression que le seul qui n'aurait pas vu ce qu'il aurait dû voir, ce serait François Bayrou", poursuit Mme Borne alors que des "plaintes pour violences sexuelles" ont été "déposées à partir des années 1998" et "qu'il y en a d'autres qui n'ont sans doute pas vu ou pas réagi à l'époque".

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