Ben, décédé brutalement mercredi 5 juin, avait réalisé des petites plaques émaillées pour orner les arrêts voyageurs de la ligne 1 en 2007 et de la ligne 2 dix ans après. Une façon, disait-il, d’être immortel.
"La vie ne s’arrête jamais"... Ironie du sort: c’est l’une des phrases qui avaient été choisies par Ben pour égayer les arrêts de tramway niçois. La patte de l’artiste à apprécier sur des plaques émaillées, comme autant de clins d’œil. Et de prophéties.
"En vérité, j’ai fait ces plaques pour devenir immortel, pour que dans 30.000 ans, quand toutes mes toiles auront disparu, on retrouve encore des Ben", avait-il rigolé, en 2007, alors qu’il écrivait le parcours de la ligne 1 du tram de ses lettres blanches et rondes détachées d’un fond noir.
En français, ou en niçois, sur chaque abri-voyageurs, il y a désormais une phrase de Ben, pour faire réfléchir, pour amuser, pour aller plus loin... Des formules, des adages, des réflexions, devenus absolument indissociables du tram. Il se disait fier de ce projet.
Et, en 2018, rebelote pour la Ligne 2. Ben a continué de mettre le tram en mots. Le tram en rire. Le tram en interrogation, avec de nouvelles phrases. Puis, en 2021, après avoir prêté ses pinceaux, c’est sa voix qu’il avait prêtée pour annoncer l’arrêt Gorbella, sur la ligne 1.
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