Joggeuse de 28 ans disparue: après plus de 48 heures sans signe de vie, place à l'enquête judiciaire

L'imposant dispositif déployé pour retrouver une joggeuse de 28 ans disparue dans la Vienne depuis jeudi a été levé samedi soir, après plus de 48 heures sans signe de vie, laissant désormais place au volet judiciaire de l'enquête.

AFP Publié le 12/04/2025 à 18:49, mis à jour le 12/04/2025 à 18:52
Agathe Hilaret (en 2022). Photo diffusée par les gendarmes

Plongeurs sondant les cours d'eau, hélicoptère avec caméra thermique survolant une large zone boisée de 100 kilomètres carrés... D'importants moyens ont été déployés près de Vivonne, à 20 km au sud de Poitiers, pour tenter de retrouver Agathe Hilairet, coureuse expérimentée de frêle corpulence (1,65 m, 35 kg).

Mais les gendarmes ont annoncé samedi soir la "fin des recherches de type ratissage" au profit d'opérations plus ciblées menées dans le cadre de l'enquête judiciaire ouverte pour "disparition inquiétante".

"Le dispositif de grande ampleur de ces derniers jours va laisser place à l'engagement demain (dimanche) d'une quarantaine de gendarmes au profit des enquêteurs de la section de recherches et de la brigade de recherches de Poitiers", a déclaré la gendarmerie.

La jeune joggeuse, pratiquante de trail qui parcourait des distances supérieures à 15 ou 20 km à chaque sortie, s'était élancée jeudi matin du domicile de ses parents à Vivonne. Son père a donné l'alerte en ne la voyant pas revenir, alors que son téléphone ne répondait plus.

Zones boisées denses

Les enquêteurs ont trouvé dans son logement des indices semblant éloigner l'hypothèse d'une fugue planifiée, a-t-on appris de source proche de l'enquête, confirmant des informations de BFMTV.

Les recherches ont été engagées dès jeudi après-midi dans un secteur forestier autour des communes de Vivonne, Voulon, Celle-Lévescault et Gençay, avec encore 110 gendarmes et 25 militaires du Régiment d'infanterie des chars de marine (RICM) de Poitiers mobilisés samedi matin. Le déploiement a été ramené à 50 hommes dans l'après-midi.

"Les difficultés (des recherches) tiennent notamment à ce que certaines zones boisées sont très denses", a souligné Cyril Lacombe, procureur de la République à Poitiers, samedi dans un communiqué. "Une dizaine d'auditions de témoins et de proches" ont déjà effectuées en parallèle, selon le magistrat qui avait dit la veille explorer "toutes les pistes".

Un appel à témoins a été diffusé pour retrouver la disparue, de "taille très mince", vêtue d'une tenue de jogging avec un short noir et un haut manches courtes de couleur sombre, et porteuse d'un sac de course. Elle avait les cheveux attachés et son téléphone accroché à son poignet.

L'appareil a été localisé pour la dernière fois jeudi après-midi près des lieux-dits "Les Grands Ormeaux" et "Le Champ Salaud" à Voulon, commune située à 10 km de Vivonne.

Depuis la diffusion de l'appel, "une trentaine de personnes" se sont manifestées, a précisé le parquet, et les informations sont "en cours d'analyse".

"Tous surpris"

Sur l'application de géolocalisation sportive Strava, la jeune femme se décrit comme "adorant la course à pied", qu'elle pratique "depuis (ses) 17 ans". Elle avait repris en mai 2024 après "plusieurs années d'arrêt", selon un message posté alors sur son compte Facebook.

"On était au collège ensemble (...) Quand on est rentrées au lycée, j'ai vu qu'elle avait perdu beaucoup, beaucoup de poids", a témoigné auprès de l'AFPTV Candice, chargée de mission âgée de 25 ans.

"Je me demande si elle n'a pas eu un problème de santé parce qu'elle était très, très, très maigre. De courir, faire du sport dans son état... J'espère vraiment qu'ils vont la retrouver", a-t-elle ajouté.

Une voisine a dit au quotidien La Nouvelle République que la jeune femme était en "arrêt maladie depuis deux mois".

Des membres de son club sportif, Vivonne Loisirs, ont pris part aux recherches samedi au titre de leur connaissance du terrain et des itinéraires habituels de la disparue.

L'un d'eux a décrit une jeune femme "qui s'aligne régulièrement sur des courses et est très motivée avec de gros objectifs". "Je n'ai pas eu le sentiment de voir quelqu'un de malheureux, on est tous surpris par cette disparition car elle connaissait parfaitement le parcours", a fait valoir un autre.

Pour Rose-Marie Bertaud, maire de Vivonne, cette petite ville de 4.500 habitants est sous le "choc" et "dans l'attente". "Plus le temps passe, plus ça devient difficile de savoir ce qui a pu arriver."

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