"Je n'arrive toujours pas à croire comment j'ai pu sortir vivant de tout ça": le récit du miraculé de la catastrophe du vol Air India 171

"Je me suis retrouvé plus près du sol et il y avait de la place. Quand ma porte s'est ouverte, j'ai vu cet espace et je me suis dit que je pouvais me glisser dehors. Et je l'ai fait", témoigne le miraculé de la catastrophe aérienne du vol 171 d'Air India.

La rédaction avec AFP Publié le 13/06/2025 à 11:45, mis à jour le 13/06/2025 à 11:45
Vishwash Kumar Ramesh, l'unique survivant de l'avion qui s'est écrasé juste après son décollage de l'aéroport d'Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde. Photo NARENDRA MODI YOUTUBE CHANNEL / AFP

Vishwash Kumar Ramesh, l'unique survivant de l'avion qui s'est écrasé juste après son décollage de l'aéroport d'Ahmedabad, dans le nord-ouest de l'Inde, a raconté vendredi son sauvetage à la télévision nationale DD.

Avec 12 membres d'équipage et 229 autres passagers, ce citoyen britannique de 40 ans d'origine indienne, avait pris place jeudi avec son frère à bord du Boeing 787 à destination de l'aéroport londonien de Gatwick.

Résident de la ville de Leicester dans le centre du Royaume-Uni, selon l'agence Press Association, il est le seul occupant du "Dreamliner" à avoir échappé à la catastrophe.

Selon le dernier bilan publié par la police locale, les secouristes ont extirpé au total 265 corps calcinés des débris de l'avion et des ruines des bâtiments qu'il a percutés au sol.

M. Ramesh était assis à l'avant gauche de l'appareil, place 11 A, tout près d'une des portes de secours de l'appareil, ont rapporté les médias locaux sur la foi de la carte d'embarquement à son nom exhibée après la catastrophe.

"Tout s'est passé sous mes yeux et je n'arrive toujours pas à croire comment j'ai pu sortir vivant de tout ça", raconte-t-il de son lit d'hôpital à un journaliste de la chaîne DD.

Selon les éléments livrés après la catastrophe par les autorités de l'aviation civile indienne, l'avion s'est lancé sur la piste d'envol 23 de l'aéroport d'Ahmedabad à 13h39 locales (8h09 GMT).

"J'ai cru mourir"

"Juste une minute après le décollage, soudain (...) j'ai eu l'impression qu'on restait coincés, que quelque chose n'allait pas", décrit M. Ramesh.

"Et puis tout d'un coup, des lumières vertes et blanches se sont allumées dans tout l'avion (...) l'avion a semblé accélérer et se diriger tout droit vers ce qui s'est avéré être une résidence. J'ai tout vu de l'accident de mes propres yeux".

Le B787 d'Air India retombe lourdement sur plusieurs immeubles d'un quartier résidentiel située dans le prolongement de la piste d'envol de l'aéroport, dont une résidence hébergeant les médecins d'un hôpital proche.

Les images diffusées juste après montrent l'avion, les réservoirs gorgés de kérosène, exploser en une immense boule de feu orange.

"J'ai d'abord cru que j'allais mourir", poursuit le passager, "mais quand j'ai ouvert les yeux j'ai réalisé que j'étais toujours en vie".

"Devant moi, j'ai vu une hôtesse, des hommes et des femmes (...) j'ai défait ma ceinture de sécurité et j'ai essayé de me sauver. Et c'est ce que j'ai réussi à faire", dit-il, manifestement encore surpris de sa chance et de son sort.

Le lieu du crash de l'avion en Inde. Photo SIDDHARAJ SOLANKI/AFP.

"Je pense que du côté où j'étais je n'étais pas bloqué par la résidence. J'étais plus près du sol et en plus il y avait de l'espace", avance-t-il en guise d'explication. "Quand ma porte s'est ouverte, j'ai vu cet espace et je me suis dit que je pouvais me glisser dehors. Et je l'ai fait".

Les vidéos partagés sur les réseaux sociaux dans les heures qui ont suivi la catastrophe montrent Vishwash Kumar Ramesh, le T-shirt ensanglanté, marcher en boitant dans une rue.

"Ma main gauche a été légèrement brûlée, et une ambulance m'a conduit à l'hôpital", conclut-il, sans plus de détails sur son sauvetage.

"Les gens ici prennent bien soin de moi", assure aujourd'hui le passager miraculé.

Vendredi matin, il s'est brièvement entretenu avec le Premier ministre Narendra Modi, venu sur le site de la catastrophe et au chevet des blessés.

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