Habitants paniqués, maisons fissurées, voitures recouvertes de débris... Ce que l'on sait après le séisme de magnitude 4,4 près de Naples

Un séisme de magnitude 4,4 a été enregistré dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 mars près de Naples, en Italie.

La rédaction avec AFP Publié le 13/03/2025 à 12:27, mis à jour le 13/03/2025 à 12:27
Des dégâts matériels ont été rapportés dans plusieurs quartiers, notamment à Bagnoli, quartier balnéaire situé dans l'ouest de Naples, où le clocher de l'église a été légèrement endommagé et où les écoles resteront fermées jeudi. Capture d'écran X

Un séisme de magnitude 4,4 a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi la zone des Champs Phlégréens, près de Naples, sans faire de blessé grave ni de gros dégâts mais suscitant la panique des habitants de cette métropole du sud de l'Italie.

La secousse principale a été enregistrée à 1h25 locales (0h25 GMT), à 2,5 kilomètres de profondeur, a annoncé l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV).

Elle a été suivie d'une série de répliques de moindre intensité, "d'une magnitude maximale de 1,7", a précisé lors d'une conférence de presse une responsable de l'Observatoire du Vésuve, Francesca Bianco.

Des photos et vidéos publiées par les médias italiens montrent des voitures recouvertes de cailloux et de débris, des maisons fissurées, un plafond effondré et des habitants paniqués sortant dans les rues en pleine nuit.

La Première ministre Giorgia Meloni a affirmé suivre l'évolution de la situation en contact avec les services de la protection civile.

"Particulièrement intense"

Le séisme "a été particulièrement intense, semblable à celui d'il y a quelque temps (en mai 2024), mais avec un épicentre plus proche de Naples, donc il a été ressenti plus fortement dans la ville", a expliqué le maire de Naples Gaetano Manfredi sur la radio RTL.

"La situation est sous contrôle", a-t-il assuré, reconnaissant qu'"évidemment ce sont des moments où les gens prennent peur".

Des dégâts matériels ont été rapportés dans plusieurs quartiers, notamment à Bagnoli, quartier balnéaire situé dans l'ouest de Naples, où le clocher de l'église a été légèrement endommagé et où les écoles resteront fermées jeudi.

Selon le maire de Naples, une femme a été légèrement blessée à Bagnoli par l'effondrement d'un plafond: elle "a été secourue par les pompiers, mais elle a subi seulement des écorchures". Quelques autres personnes ont reçu des éclats de verre.

"On ne peut pas continuer comme ça"

"On ne peut pas continuer comme ça, on ne peut pas dormir, nous avons peur", a confié dans la nuit un habitant de ce quartier à l'agence Local Team.

La zone volcanique des Champs Phlégréens, où résident quelque 500.000 personnes, a déjà été touchée par plusieurs séismes ces dernières années. Le dernier épisode majeur en date, en mai 2024, était déjà de magnitude 4,4, une intensité inédite en 40 ans.

Le volcan, qui s'étend sur un périmètre de 15 km sur 12, présente la dépression typique à fond plat laissée après une éruption. Il s'agit de la caldera ("chaudière" en espagnol) en activité la plus vaste d'Europe, située aux confins des communes de Naples et de Pouzzoles en bord de mer.

Dans cette région, les Champs Phlégréens sont éclipsés par le tout proche Vésuve, qui domine la baie de Naples et dont l'éruption a rayé Pompéi de la carte en l'an 79.

Les Champs phlégréens, dont une éruption il y a 40.000 ans avait affecté le climat de la planète, inquiètent riverains et scientifiques en raison d'une résurgence de son activité due aux gaz émis par le magma et qui font pression sur la surface en fissurant le sol.

Le scénario catastrophe, à savoir l'expulsion de lave, de cendres et de pierres, est cependant improbable dans un futur proche, selon les spécialistes.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.