"François Bayrou savait, et il a continué à financer": dans une enquête édifiante, Mediapart explique comment l'actuel Premier ministre a arrosé Bétharram d'argent public

Le média d'investigation s'est penché sur les subventions qui avaient été accordées à l'établissement privé à la fin des années 90.

La rédaction Publié le 12/03/2025 à 18:25, mis à jour le 12/03/2025 à 18:25

"François Bayrou savait, et il a continué à financer." C'est par ces mots que débute l'article très documenté publié par Mediapart ce mercredi. 

Le média d'investigation indique que l'actuel Premier ministre était informé des problèmes de maltraitance sur des élèves de l'établissement Notre-Dame-de-Bétharram et qu'il a quand même engagé le département des Pyrénées-Atlantiques, dans le versement "d'au moins 1 million de francs (plus de 230.000 euros actuels) de subventions publiques au profit de l'établissement entre 1995 et 1999"

Mediapart, qui indique avec consulté des documents, précisent que ces subventions étaient facultatives. A cette époque, François Bayrou était "en relation étroite avec Notre-Dame-de-Bétharram", ses enfants y étaient scolarisés, et son épouse Elisabeth Bayrou y "officiait en tant que catéchiste"

Des subventions sans contrepartie

En 1998, alors qu'un surveillant général a été condamné deux ans plutôt par le tribunal de Pau pour avoir crevé le tympan d'un élève, François Bayrou propose une nouvelle subvention au profit de l'établissement.

Le financement d'un montant de près de 300.000 francs (70.000 euros) est voté pour des travaux dans la salle de restauration. "Il s’agit de la plus importante subvention attribuée par la collectivité parmi les vingt et un collèges privés financés cette année-là", précise toujours Mediapart.

L'année suivante, il propose 345.119 francs (80.204 euros) pour le prolongement des précédents travaux. Une nouvelle subvention alors que l’ancien directeur du collège, le père Silviet-Carricart, a été mis en examen pour viols, en mai 1998. 

Et d'ajouter dans cette enquête édifiante que "ces subventions versées à Notre-Dame-de-Bétharram ne semblaient exiger aucune contrepartie" et "qu'"aucun inspecteur n'est allé sur place contrôler l'établissement pendant près de 30 ans"

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