"Il faut réfléchir à des moyens d’auto-extinction des véhicules", selon Eric Brocardi, le porte-parole des sapeurs-pompiers de France

Le porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers qui a fait ses armes aux Sdis 06, le service départemental d’incendie et de secours évoque les derniers départs de feu... partis de la route.

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Recueillis par Stéphanie Gasiglia Publié le 20/07/2025 à 06:45, mis à jour le 20/07/2025 à 15:46
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Depuis le début de la saison, on assiste à des incendies majeurs partis des bords de routes et autoroutes: c’est un sujet qui préoccupe la profession?

C’est l’illustration parfaite de ce qu’est l’activité humaine en termes d’incendies qui ne seraient pas liés à un acte de négligence ou à un acte volontaire. Là, c’est indépendant d’une certaine volonté humaine. Mais, c’est un sujet aujourd’hui sur lequel on doit réfléchir sur de nombreux points, technologiques, équipements, aménagements du territoire...

Quels types d’aménagements?

Je pense aux infrastructures autoroutières, surtout autoroutières pour à la fois empêcher le déclenchement des incendies, mais aussi trouver des meilleurs pare-feu entre la route ou l’autoroute et les massifs qui les bordent. La première des solutions, ce serait de voir déjà comment aménager l’espace autoroutier. Il y a déjà du travail conséquent qui est fait par les exploitants, comme Vinci chez nous, qui fait toujours un travail important en termes de débroussaillement. Sur la Côte d’Azur, on voit quand même qu’il y a de l’entretien qui est réalisé. Il faut pousser encore...

Peut-être faut-il essayer de mieux contenir l’incendie avant qu’il ne touche la végétation?

Oui, mieux équiper les autoroutes, qui le sont déjà beaucoup, avec pourquoi pas des commandes d’équipements d’extraction. Parce que, oui, malgré tout le travail sur les autoroutes, on constate encore qu’il y a des incendies qui partent trop régulièrement des abords.

Peut-on agir sur le véhicule en lui-même?

Les véhicules aujourd’hui sont bardés de technologies différentes, de propulsions énergétiques différentes. Effectivement, il faudrait aller sur le sujet de la protection du conducteur, de la voiture et donc de l’environnement. Il faut vraiment considérer aujourd’hui l’environnement comme un facteur essentiel de protection. On doit pouvoir réfléchir à des moyens d’auto-extinction de véhicules pour éviter ce type de drame et lancer des études.

En attendant, équiper un véhicule avec un extincteur peut-il être une option?

Des extincteurs, on en croise déjà au quotidien, mais malheureusement on voit l’utilisation qu’en font les gens. Ils en font des bloque portes! Et puis, on va l’enlever du coffre en été pour mettre les valises. Aujourd’hui, on ne sait pas, en fait, à quoi ça sert, comment s’en servir et comment l’entretenir. On n’a pas la culture de l’extincteur, c’est la réalité, alors que ce sont des outils de sauvetage, de protection et d’extraction. Donc oui, mais il faudra aussi former les gens.

Le souci c’est que ce n’est pas toujours "mécanique", comme une cigarette négligemment jetée par la fenêtre...

Tout le monde a déjà vu, notamment en direction de Mandelieu, par exemple, ces espèces de cônes de brûlé qui partent à côté de la route: c’est un jet de cigarette. À la clé un incendie qui peut partir très rapidement. C’est l’illustration parfaite de l’activité humaine qui a un impact désastreux sur l’environnement.

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