"La sidération est totale", un éleveur du Var subit deux attaques de loups dans sa bergerie en une semaine: 105 bêtes tuées

A moins d’une semaine d’intervalle, l’éleveur Laurent Rouvier vient de subir deux attaques de loups dans sa bergerie, à Brenon. Stupéfait, il ne sait plus comment se défendre de ce fléau malgré les moyens déjà mis en place.

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Raphaël Schott Publié le 19/07/2025 à 18:35, mis à jour le 19/07/2025 à 18:43
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C’est un carnage que l’éleveur Laurent Rouvier a constaté vendredi 18 juillet en pleine nuit dans sa bergerie à la suite d’une attaque de loups. La deuxième qu’il subit à moins d’une semaine d’intervalle.

C’est une scène d’horreur que découvre l’homme impuissant devant ses brebis mortes, d’autres égorgées ou éventrées entre la vie et la mort avec peu de chances de survie. "En allant soigner mes animaux à quatre heures du matin, j’ai découvert l’attaque du loup alors que j’avais fermé la bergerie la veille après 22 heures. J’ai trouvé 60 bêtes mortes et 16 blessées dont certaines sont mortes depuis", explique-t-il.

"La sidération totale! Qu’est ce qui se passe? C’est la deuxième attaque que je subis en moins d’une semaine. Les loups ont déjà tué dans ma bergerie dans la nuit de vendredi à samedi 12 juillet, 35 de mes agneaux et brebis n’ont pas survécu. De cette attaque, il ne m’en reste qu’une seule en vie sur les 12 qui n’avaient pas été tuées directement mais sont mortes des suites de leurs blessures. En une semaine et deux attaques, 105 de mes bêtes destinées à être vendues sur les marchés de l’été sont mortes. Même si on arrive à avoir une indemnité, c’est un vrai manque à gagner par rapport à la valorisation de la viande que nous devions proposer en vente directe sur des marchés de producteur", précise l’éleveur consterné.

L’impuissance face au fléau

"J’avais douze chiens dans la bergerie, je pense que c’était une grosse meute dont certains loups ont attiré mes chiens à leur poursuite pendant qu’une autre partie attaquait dans la bergerie." DR.

"J’avais douze chiens dans la bergerie, je pense que c’était une grosse meute dont certains loups ont attiré mes chiens à leur poursuite pendant qu’une autre partie attaquait dans la bergerie. Un agneau a été entièrement dévoré, mais un loup seul ne peut pas faire ça. Aujourd’hui que faire de plus? On fait déjà tout ce que l’on peut pour se défendre et nous avons des problèmes quand même. Jusque dans la bergerie, jusqu’où ça ira? J’ai trois enfants et je n’ose plus les laisser jouer dehors!", déplore Laurent Rouvier.

Vendredi les constats d’usage ont été réalisés par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB). Ne pouvant être présent lors de leur venue, l’éleveur a appelé des confrères solidaires du secteur (Comps, Trigance, Montferrat et Châteauvieux) qui ont prêté main-forte par solidarité afin d’évacuer les animaux morts vers un charnier de nourrissage pour les vautours.

Revendications légitimes?

Les cadavres des bêtes. DR.

L’un d’eux, Nans Bellini éleveur et maire de Châteauvieux, exprime une demande unanime: "Nous réclamons plus de flexibilité afin que les louvetiers puissent intervenir dès qu’il y a de la prédation du loup sur nos troupeaux sans attendre des autorisations au niveau national."

À la suite de la première attaque sur la bergerie de M. Rouvier, une autorisation de tir avait été accordée le 13 et 14 juillet, mais "elle a été levée trop tôt, s’ils avaient maintenu plus longtemps le droit de tir à vue, je n’aurais probablement pas subi la deuxième attaque", souligne l’éleveur victime.

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