Incendie des Moulins à Nice: "C’est un drame extrêmement suivi aux Comores", selon Nadjim Maecha, président de l'association de la communauté comorienne

Le 18 juillet 2024, sept personnes d’une même famille, étrangères au narcotrafic, périssaient dans un incendie criminel en lien avec les stups. Un drame qui a profondément meurtri ce quartier de Nice et jusqu'au Comores dont étaient originaires les victimes.

Stéphanie Gasiglia Publié le 18/07/2025 à 04:45, mis à jour le 18/07/2025 à 06:15
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Nadjim Maecha habite les Moulins et préside l’association de la communauté comorienne. Il était un ami de la famille décimée. "Nous, les Comoriens, on vit comme une grande famille", bredouille-t-il.

Aux Moulins, il est un visage familier. Aidant. Mais, il est un peu éteint depuis le drame dont il a du mal à parler sans que sa voix ne s’étrangle, encore, un an après. "C’est un assassinat", glisse-t-il, devant le "38". La fenêtre de la porte du "camembert" est toujours brisée, une rubalise de la police pendouille sur le côté. Et les imposants cadenas installés pour interdire l’accès à la cage d’escalier ont sauté. Rien ne dure dans le quartier…

Une commémoration, mais plus tard

Au premier et deuxième étages, les départs de feu ont fait peu de dégâts. Au troisième, les murs entièrement noircis témoignent de la virulence des flammes qui ont atteint, ensuite, le septième étage et pénétré à l’intérieur de l’appartement de la famille décimée. Les yeux embués, Nadjim Maecha regrette: "On va faire quelque chose pour l’anniversaire des un an, mais pas tout de suite. Le grand mufti est aux Comores, l’ambassadeur n’est pas là non plus". Derrière lui, un bouquet de fleurs multicolores a déjà été posé au sol. Le geste, simple, d’un habitant… Le Comorien se souvient du dimanche précédent l’incendie: "On a mangé avec Abou et Sitty a mangé avec les femmes, on faisait une fête parce qu’on préparait un mariage, voilà on était une famille…"

Tous les mois, Nadjim prend des nouvelles des trois garçons. "Petit à petit, ils se reconstruisent avec leur tonton, mais ce n’est pas évident. Quand les garçons pensent à leurs frères et sœurs, à leurs parents décédés, c’est difficile. Heureusement, l’état de santé de Zakidine s’améliore", ajoute le président de l’association des Comoriens. Qui remercie " le procureur de mettre toute son énergie dans cette enquête".

Il jure: "C’est un drame extrêmement suivi aux Comores, notamment par notre président." Après la tragédie, un deuil national de trois jours avait été décrété dans cet archipel de l’océan indien.

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