"Au début, j'ai pensé que c'était Vladimir qui nous attaquait": des habitants du village épicentre du tremblement de terre près de Nice racontent

L'épicentre du tremblement de terre fortement ressenti ce mardi soir dans les Alpes-Maritimes se situe entre Contes et Coaraze, deux communes toutes proches de Nice. Notre journaliste Romain Béal s'est rendu sur place pour discuter avec des habitants... secoués.

Romain Béal Publié le 18/03/2025 à 20:57, mis à jour le 19/03/2025 à 07:27
reportage
Pierre-Antoine Petitpas, 41 ans, habite Contes depuis 2011. Photo RB

Cela faisait bien longtemps qu'un séisme n'avait pas fait autant trembler la Côte d'Azur! Un tremblement de terre d'une magnitude de 4,1 a été enregistré mardi 18 mars, à 18h45.

Selon le Bureau central de la sismologie française, son épicentre se situe entre Contes et Coaraze, deux communes toutes proches de Nice. 

Notre journaliste Romain Béal s'est rendu sur place pour discuter avec des habitants... secoués.

"Comme une explosion, un grondement"

Barbara, 44 ans, promène avec son mari ses chiens vers 20h, place Georges Clemenceau, à Contes. Elle habite dans le coin depuis longtemps.

"Cela m’a fossilisée", lâche-t-elle. "Il y a eu deux secousses, c’était bref mais j’ai l’impression que ça a duré longtemps! Les verres ont tinté dans le placard, ça a bien tremblé!"

Son mari s’est levé pour aller voir les enfants. "Ma fille était fossilisée aussi", poursuit Barbara.

Le tremblement de décembre, ils s’en souviennent bien sûr. "Mais celui-là était beaucoup plus fort. Comme une explosion, un grondement."

Est-ce qu’ils ont peur du risque sismique? "Pas vraiment en temps normal, mais quand ça arrive c’est impressionnant. Après, tout le monde sait qu’il y a un risque, on vit avec."  

Les chiens, eux, n’ont pas moufté. "Tout juste s’ils se sont levés après coup."

"Les meubles ont un peu bougé"

Dans les ruelles escarpées du village, à côté de l’ancienne mairie, Pierre-Antoine Petitpas, 41 ans, qui habite Contes depuis 2011, n’a pas vraiment été impressionné.

"Ce n’était pas si fort que ça, même si les meubles ont un peu bougé", dit-il. Il a tout de même appelé sa grand-mère pour voir si tout allait bien. Rien à signaler. "Au début j’ai même pensé que c’était Vladimir qui nous attaquait, mais non quand même", plaisante-t-il.

D’après lui, ses amis de Nice, qu’il a eu au téléphone, aurait ressenti la secousse avec plus de force.

Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé que la secousse n'avait pas fait de blessé. "Aucun blessé mais de nombreux appels reçus par les services de secours. Pas de risque de tsunami ni d'effet attendu sur les infrastructures batimentaires et collinaires/montagneuses. Les services de l'Etat restent mobilisés", pouvait-on lire sur le compte X de la Préfecture. 

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