"Un pilier pour sa famille et ses amis": les émouvants messages des proches d'Anthony, le jeune papa de 39 ans décédé dans un accident de moto
Après le décès accidentel d’Anthony Bianchi vendredi soir au guidon de sa moto à Mandelieu, ses proches pleurent un brillant chef d’entreprise, mais aussi un mari, un frère, aux qualités humaines exceptionnelles.
A.Carini Publié le 30/03/2025 à 07:15, mis à jour le 30/03/2025 à 07:32
Une enquête de gendarmerie devra déterminer les causes de l’accident, mais les amis d’Anthony Bianchi pointent une route "insécure".
Photo A. Carini
Des bouquets de fleurs, accrochés à ces maudites rambardes de bois, sur l’avenue Gaston de Fontmichel à Mandelieu. Et puis cette funeste silhouette tracée à la craie sur la chaussée, dans un silence pesant.
À proximité du stade de Saint-Cassien où un match battait son plein, et en bordure d’aéroport où se poursuit le ballet aérien, l’endroit est soudain devenu site de recueillement ce samedi après-midi.
Vers 21h, à l’approche d’un léger virage, sa moto BMW 1.000 a freiné, ripé, et son malheureux pilote a été projeté. Décédé sur le coup, malgré l’arrivée des secours, et leurs efforts pour le réanimer.
Sur place, Charly, l’un de ses plus proches amis, "presque son petit frère", navigue entre immense tristesse et accès de colère.
"Sur cette avenue, il faut absolument faire quelque chose, elle est trop dangereuse!", s’emporte le jeune homme, qui cite le manque d’éclairage, l’absence de ralentisseurs, et des barrières non doublées.
Mais quoi qu’il se passe à l’avenir pour aménager cette voie, Charly, les yeux embués de larmes, sait bien que cela ne ramènera pas Anthony.
"Je suis d’Auribeau, je le connais depuis que je suis tout petit, et il m’avait pris sous son aile. Avec lui, j’ai tout appris du métier, car avec ses mains, il transformait tout ce qu’il touchait en or, souligne celui qui a ensuite monté sa propre boîte de clim, plomberie, ventilation... Anthony, c’était un entrepreneur incroyable, un bosseur infatigable, il allait toujours de l’avant et emportait tout le monde vers le haut avec lui."
Il avait repris et développé l’entreprise paternelle
Ce soir-là, Anthony rentrait sans doute d’un rendez-vous professionnel pour regagner son foyer à Pégomas, où l’attendaient son épouse Virginie, mais aussi ses deux enfants, une fille et un garçon âgés de 9 et 16 ans.
"C’était aussi un papa exemplaire et un mari dévoué à son épouse depuis plus de vingt-deux ans, témoigne, éplorée, sa "petite" sœur Marlène. Avec moi, comme avec ses proches, il était très protecteur, et il n’y a pas un jour où je n’ai pas admiré mon frère, tant c’était quelqu’un d’exceptionnel. Quand il entrait dans une pièce, on ne voyait que lui tant il était charismatique. C’était un leader, un pilier pour sa famille et ses amis. Mes parents ont perdu la moitié d’eux-mêmes. Pour nous, c’est tout un monde qui s’effondre..."
Anthony Bianchi était unaniment apprécié pour ses qualités, tant humaines que professionnelles.DR.
Un homme enraciné, qui avait essuyé les bancs d’école à Pégomas, avait intégré le collège de Mouans-Sartoux puis le lycée de Grasse, avant de passer un BTS en climatisation au lycée Vinci de Valbonne.
Des diplômes certes, une intelligence reconnue de tous, mais Anthony savait déjà tout faire. Très tôt, il avait accompagné son père Marc au sein de l’entreprise familiale de plomberie à Pégomas, avant d’en reprendre les rênes et de la développer, tout en créant d’autres sociétés en s’associant à des amis.
Un bosseur mais aussi un bon vivant
"Il avait constitué un petit empire, estime encore Charly. Il était ambitieux, très sérieux dans son travail mais il rendait également service à tout le monde et était très généreux, apprécié et aimé de tous ceux qui l’ont connu. C’est l’une des plus belles personnes que j’ai rencontrée dans ma vie."
Car Anthony était aussi un bon vivant, un sportif qui faisait du vélo et appréciait la boxe. "Mon frère aimait tellement de choses, et il réussissait quasiment partout, en se donnant corps et âme ", indique encore Charlène.
La moto? "C’était un de ses délires, un petit plaisir. Il voulait en faire sur un circuit, mais sur la route, il pilotait prudemment."
La maire de Pégomas Florence Simon s’est rendue auprès de ses proches après l’annonce du décès, "même s’il n’y a pas de réconfort lorsque l’intolérable se produit.".
Avec cette disparition, c’est toute une commune (et alentours) qui est en deuil. "Parce que dans le village, tout le monde garde en mémoire un bon souvenir d’Anthony Bianchi, rapporte un ami. Malheureusement, vous savez ce qu’on dit: ce sont toujours les meilleurs qui partent..."
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