Accident mortel dans le tunnel Louis-II à Monaco: le conducteur, ivre et sous cocaïne, roulait à 156 km/h
Plus de trois mois après ce drame routier qui a coûté la vie à trois hommes à Monaco, les enquêteurs de la Sûreté publique ont fait la lumière sur les faits. Le conducteur, qui avait consommé de l'alcool et de la cocaïne, roulait à 156 km/h dans le tunnel Louis-II.
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Thibaut ParatPublié le 12/07/2023 à 19:28, mis à jour le 13/07/2023 à 06:50
L’accident de la route s’était déroulé dans la nuit du 31 mars au 1er avril à 4h16. Les sapeurs-pompiers et la police monégasques avaient alors afflué en nombre.Archives Jean-François Ottonello
Cette nuit-là, après avoir fait la fête dans le quartier du Larvotto, trois hommes avaient péri dans d’atroces circonstances après que leur voiture, une Audi Q3, a percuté de plein fouet le muret près de l’entrée de l’Auditorium Rainier-III. Créant un brasier instantané.
Alors que la rumeur monégasque imputait très vite ce drame à l’absorption excessive d’alcool et de drogue, les enquêteurs de la Sûreté publique, eux, s’attelaient à reconstituer le déroulé chronologique des faits. Du début de soirée au moment de l’impact à 4h16 très précises. En n’excluant aucune piste.
Premières constatations, auditions de témoins de la scène, exploitation de la vidéosurveillance, identification des victimes, analyse des prélèvements toxicologiques, expertise en accidentologie...
Plus de trois mois après les faits, l'enquête est presque achevée. Voici les principales conclusions.
L'identité des victimes
L'identité des victimes avaient rapidement été confirmées grâce à l'autopsie des dépouilles et l'analyse d'un expert en génétique. Il s'agissait d'un Français et de deux Suisses, tous trois trentenaires. Deux d'entre eux travaillaient dans le secteur bancaire monégasque, l'un vivant en Principauté, l'autre dans la proche région française. La troisième victime, elle, résidait en Suisse.
Grace à l'exploitation de la vidéosurveillance et les expertises ADN, les enquêteurs ont pu déterminer qui conduisait le véhicule au moment de l'accident.
Une vitesse bien trop excessive et une consommation combinée d'alcool et de drogue
Morgan Raymond, procureur général à Monaco, confirme que le véhicule roulait à 156 km/h lors de son passage en courbe sous le tunnel. A 148 km/h au moment de l'impact contre le muret.
"Si l’accident est la conséquence d’un défaut de maîtrise impliquant une vitesse particulièrement excessive, ce comportement routier, lui, est dû à la prise récente et combinée de cocaïne et d’alcool", dévoile-t-il.
Le rapport d’analyses toxicologiques a, en effet, révélé un taux d’alcool dans le sang, pour le conducteur, de 1,76 gramme par litre.
"Cette double consommation est de nature à lever les inhibitions, augmenter la prise de risque et diminuer la sensation de danger, en somme, à renforcer un sentiment d’omniprésence et d’invulnérabilité, phénomène qui augmente indéniablement le risque accidentogène", analyse le procureur général.
À la suite de cet accident, le parquet général de Monaco et Richard Marangoni, contrôleur général en charge de la Sûreté publique, ont convenu de renforcer les contrôles routiers, déjà nombreux et fréquents, sur certains points sensibles du pays.
L’impact de la voiture contre le muret a eu lieu près de l’entrée de l’Auditorium Rainier-III.Photo Jean-François Ottonello.
L'incendie de l'Audi
"Il est dû à l’inflammation du carburant au niveau du moteur puis à l’embrasement du carburant se trouvant dans le réservoir endommagé", poursuit Morgan Raymond.
Pas de 4e homme
Divers témoignages nous étant parvenus faisaient état d’un 4e individu ayant quitté les trois victimes peu avant l’accident sous le tunnel Louis-II. « Il est acquis qu’il n’y avait pas de quatrième individu dans le véhicule entre le moment où celui-ci a quitté le dernier établissement de nuit et le moment du drame. »
La qualification pénale
La qualification pénale d’homicide involontaire, initialement retenue, n’a pas évolué.
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