En demi-teinte dans les transports
Il sera très difficile de se déplacer en transports en commun dans les Alpes-Maritimes. Dans la Métropole Nice Côte d’Azur, Lignes d’Azur indique sur son site Internet que le "réseau pourrait être perturbé jeudi 18 septembre toute la journée". Le détail sera disponible ce mercredi.
À l’ouest du département, sur le territoire de la Casa (communauté d’agglomération Sophia Antipolis) le réseau Envibus annonce qu’"aucun service urbain ne sera effectué durant toute la journée".
Le mouvement sera beaucoup moins suivi du côté de l’agglomération Cannes Pays de Lérins puisqu’une seule ligne, la 11A, ne circulera pas. Ce sera un peu plus suivi sur le réseau grassois Sillages avec plusieurs lignes impactées. Rien n’est annoncé pour l’heure sur le réseau de transports urbains du pays mentonnais.
Côté SNCF, la CGT-Cheminots, premier syndicat du groupe, a appelé à "participer massivement" à la grève. Le ministre des Transports démissionnaire Philippe Tabarot a annoncé que 3 TER sur 5 et 9 TGV sur 10 circuleront ce jeudi. "Des perturbations plus importantes sont à prévoir sur les lignes Intercités, a prévenu Philippe Tabarot, évoquant un train sur deux en circulation sur ces lignes". Les prévisions détaillées seront communiquées aujourd’hui.
Enfin, du côté du secteur aérien, ce devrait être calme, le principal syndicat des contrôleurs aériens s’étant désolidarisé de ce mouvement. "Et contrairement au 10 septembre, fait savoir l’aéroport Nice Côte d’Azur, la Direction générale de l’aviation civile n’a pas demandé de réduction des programmes de vol. Néanmoins, des retards sur certains vols ne sont pas exclus. Nous invitons les passagers à se connecter sur notre site pour en être informés", ajoute l’aéroport niçois.
Un tiers de grévistes dans les écoles
L’ensemble des syndicats d’enseignants a appelé à rejoindre le mouvement de grève et ses personnels à se mobiliser. Si dans l’enseignement du 1er degré les enseignants sont tenus de se déclarer à l’avance, pour le secondaire, la mobilisation est plus difficile à prévoir. "Pour l’instant, les remontées que nous avons dans les écoles des Alpes-Maritimes, c’est 30% de grévistes avec une quinzaine d’écoles complètement fermées sur le département, note Gilles Jean, secrétaire départemental du SNUIPP-FSU, le principal syndicat enseignant du premier degré. a va être difficile d’arriver au 50% de grévistes. C’est pas mauvais, mais ce n’est pas non plus un raz-de-marée. Ce sera sans doute une grève de moyenne facture pour l’enseignement."
Pour Gilles Jean, "on constate parmi les salariés une forme d’attentisme en l’absence de gouvernement et depuis que le nouveau Premier ministre est revenu sur la suppression des deux jours fériés qui cristallisait une bonne partie de la colère."
Pour autant, le représentant estime que "l’idée c’est quand même de peser avant que les choix d’un nouveau budget ne soient faits. On aura peut-être une nouvelle mobilisation au mois d’octobre. En ce qui nous concerne, les problématiques des écoles azuréennes concernent les salaires et le manque de postes avec des élèves qui se retrouvent sans enseignant titulaire ou sans remplaçants."
Les enseignants du primaire pointent aussi du doigt la problématique de l’accueil des enfants en situation de handicap qui se retrouvent sans accompagnement suffisant. À noter aussi que dans de nombreuses villes, les accueils périscolaires et les cantines seront également perturbés.
Santé: service minimum dans les hôpitaux et une majorité de pharmacies fermées
Autre secteur touché, celui de la santé. Dans les hôpitaux azuréens, plusieurs préavis de grève ont été déposés à Nice, Menton, Grasse, Antibes et Cannes. "Nous avons tracté toute la semaine et été entendus sur nos revendications explique Stéphane Gauberti, représentant de la CGT au CHU de Nice. On espère que ça va être suivi. Nous appelons à un hôpital public digne de ce nom. Cela fait des années que l’hôpital public dégringole en France. Dans les Alpes-Maritimes, on n’a jamais eu des conditions de travail aussi catastrophiques avec des urgences saturées et des plannings en surchauffe. Jeudi, du personnel sera assigné et les interventions les plus urgentes seront assurées."
Les pharmaciens ont appelé à baisser le rideau et le mouvement s’annonce très suivi. À Nice, le syndicat des pharmaciens 06 annonce "92% des pharmacies fermées de jour-là en centre-ville". Pénuries de médicaments, fermetures d’officines, licenciements en chaîne, baisse de rémunération sur les médicaments génériques font partie de leurs principales revendications.
Les kinésithérapeutes sont également appelés à laisser leur cabinet fermé.
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