Commerces fermés, feux de signalisation hors service, réseaux indisponibles: la vie quotidienne a été brutalement interrompue, provoquant confusion et inquiétude.
En centre-ville de Cannes, si certains restaurants ont préféré baisser le rideau faute d'électricité, d’autres ont choisi de rester ouverts, accueillant les clients payant en liquide.
Même dilemme dans de nombreux commerces. De la Pointe Croisette à La Bocca, la plupart des magasins ont dû évacuer les clients et fermer boutique. "On peut garder les frigos fermés un moment, mais tout dépend de la durée", s'inquiétait un responsable du Carrefour local.
Sur les routes aussi la situation était chaotique: l’absence de feux de signalisation a semé la confusion dans la circulation.
Les pompiers sur tous les fronts
Les sapeurs-pompiers, particulièrement sollicités, gèrent une avalanche d'appels. "On a surtout des cas d’ascenseurs bloqués et de personnes sous assistance respiratoire", confie un officier. Le réseau étant perturbé, certains habitants se sont même rendus directement à la caserne. Une tournée de véhicules est organisée pour les interventions les plus urgentes, tout en continuant à répondre aux appels habituels.
Impossible également de retirer de l’argent aux distributeurs automatiques, ou d’aller mettre de l’essence… Sauf dans les établissements possédant un groupe électrogène, comme la station essence de Ranguin.
Malgré tout, certains se sont rapidement adaptés! Le restaurant Istanbul Kebab est resté ouvert : pas de frites, mais de la viande cuite au barbecue au charbon. Paiement en espèces uniquement. Au McDonald’s de La Bocca, l’ambiance est aussi restée détendue: "On a nettoyé le resto de fond en comble, maintenant on joue aux cartes en attendant", souriait un employé à la mi-journée.
Au poste de police principal, les agents sont pris d’assaut par des citoyens en quête de réponses. "À La Bocca, les gens viennent pour s’informer, mais nous ne savons pas plus qu’eux", confie un officier.
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