"Le vendredi 13 juin 2025, son fils, nommé Chance, est né prématurément vers 4h41 (locales) par césarienne d'urgence", ont fait savoir mardi dans un communiqué trois parlementaires démocrates mobilisées sur la question des droits des femmes.
La mère, Adriana Smith, devait être débranchée peu après, ont-elles ajouté. Selon leurs indications, l'enfant est né très grand prématuré.
La mère de Mme Smith, April Newkirk, avait dénoncé mi-mai auprès de la presse l'absence de choix qui avait été imposé à sa famille après qu'un arrêt total et irrémédiable du cerveau eût été constaté chez sa fille enceinte de neuf semaines.
Selon la famille, l'hôpital aurait décidé de la maintenir artificiellement en vie pour permettre à la grossesse de se poursuivre afin de se conformer avec une loi sur l'avortement décriée de Géorgie, Etat du sud-est des Etats-Unis où se déroule l'affaire.
La jeune femme a ainsi été maintenue sous assistance respiratoire pendant quatre mois, sans que la famille n'ait mot à dire, selon sa mère.
"Je ne dis pas que nous aurions choisi d'interrompre sa grossesse, mais ce que je dis, c'est que nous aurions dû avoir le choix", avait alors insisté Mme Newkirk.
L'histoire a provoqué une onde de choc en Amérique, à l'approche des trois ans du revirement de la Cour suprême sur le droit à l'avortement.
Le 24 juin 2022, la plus haute instance juridique américaine, à majorité conservatrice, a annulé l'arrêt Roe v. Wade qui garantissait depuis 1973 aux Américaines un droit fédéral à avorter, redonnant aux Etats toute latitude pour légiférer dans le domaine.
Depuis, plus de 20 Etats sur 50 ont interdit ou strictement limité l'accès à l'avortement. En Géorgie, la loi en question interdit les IVG à partir du moment où une activité cardiaque est détectée chez le fœtus.
Si elle ne devait en principe pas s'appliquer à ce cas de figure, le flou juridique créé et la crainte d'actions en justice, auraient pu pousser l'équipe médicale à agir de la sorte.
"L'absence d'un avis juridique formel ou de directives en matière de poursuites judiciaires laisse les familles et les médecins dans l'incertitude", ont condamné mardi les trois élues, Nikema Williams, Ayanna Pressley et Sara Jacobs qui ont présenté une résolution à ce sujet.
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