La femme du policier toulonnais assassiné lors de l'attaque contre Charlie Hebdo a porté plainte

Ingrid Brinsolaro, la femme de Franck Brinsolaro, policier toulonnais assassiné lors de l’attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, a déposé une plainte pour homicide involontaire aggravé, ce lundi.

La rédaction Publié le 05/01/2016 à 08:06, mis à jour le 05/01/2016 à 08:06
Le policier toulonnais Franck Brinsolaro.
Le policier toulonnais Franck Brinsolaro. Photo DR

Ingrid Brinsolaro, la femme de Franck Brinsolaro, policier toulonnais assassiné lors de l’attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, a déposé une plainte pour homicide involontaire aggravé, ce lundi.

Ingrid Brinsolaro cherche à comprendre "pourquoi son mari n’a pas eu les moyens de se défendre et de défendre les personnes qu’il devait protéger", selon l'Eveil Normand.

Au nom de sa cliente, son avocat, Maître Philippe Stepniewski, a donc déposé plainte ce lundi auprès du procureur de la République de Paris pour "homicide involontaire aggravé par la violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement en application des articles 121-3 et 221-6 du code pénal".

Deux faits "troublants"

Deux faits troublants attesteraient "des manquements de la Direction générale de la sécurité intérieure", affirme l'Eveil Normand.

Le premier porte "sur les informations relatives aux menaces dont Stéphane Charbonnier [Charb, NDLR] faisait l’objet". Dans cette plainte, Maître Stepniewski écrit que Stéphane Charbonnier faisait l’objet d’un dispositif de protection allégé là où d’autres personnalités, faisant l’objet de menaces similaires, disposaient d’une protection plus forte.

Second fait troublant: un journaliste travaillant à proximité des locaux de Charlie Hebdo a indiqué que, fin octobre 2014, il a discuté avec un homme stationné à bord d’un véhicule au pied de l’immeuble abritant alors la rédaction du journal satirique. Ce dernier lui aurait demandé: "c’est bien ici qu’on critique le prophète?". Ce journaliste en aurait, par la suite, parlé à un chef de mission du service de la protection en charge de Stéphane Charbonnier, qui aurait rédigé un rapport.

Pas de polémique, mais "des réponses aux questions"

"On veut savoir, dans le cas de monsieur Charbonnier, comment le classement du risque a été opéré et si le dispositif de protection qui lui a été apporté était bien adapté aux menaces qui pesaient sur lui", explique l’avocat.

Suite à cette plainte, le parquet peut soit ouvrir une enquête préliminaire, soit la classer. Dans le cas d’un classement, Ingrid Brinsolaro déposerait plainte avec constitution de partie civile.

Ce mardi, elle participera, à Paris, à un hommage aux victimes des attentats. Une plaque sera dévoilée rue Nicolas-Appert, devant les locaux de Charlie Hebdo.

“Rhôooooooooo!”

Vous utilisez un AdBlock?! :)

Vous pouvez le désactiver pour soutenir la rédaction du groupe Nice-Matin qui travaille tous les jours pour vous délivrer une information de qualité et vous raconter l'actualité de la Côte d'Azur

Et nous, on s'engage à réduire les formats publicitaires ressentis comme intrusifs.

Si vous souhaitez conserver votre Adblock vous pouvez regarder une seule publicité vidéo afin de débloquer l'accès au site lors de votre session

Monaco-Matin

Un cookie pour nous soutenir

Nous avons besoin de vos cookies pour vous offrir une expérience de lecture optimale et vous proposer des publicités personnalisées.

Accepter les cookies, c’est permettre grâce aux revenus complémentaires de soutenir le travail de nos 180 journalistes qui veillent au quotidien à vous offrir une information de qualité et diversifiée. Ainsi, vous pourrez accéder librement au site.

Vous pouvez choisir de refuser les cookies en vous connectant ou en vous abonnant.