Vous êtes fasciné par les cactus? La Villa Sauber leur consacre une exposition à Monaco

La Villa Sauber accueille ce projet racontant la fascination pour cette plante tropicale et esthétique, son infusion dans le monde qui nous entoure et l’inspiration qu’elle provoque aux créateurs.

Cédric Verany Publié le 21/07/2025 à 09:49, mis à jour le 21/07/2025 à 09:57
Le cactus comme vecteur de réflexion. Photo jean-françois ottonello Photo Jean-François Ottonello

"Le monde entier est un cactus, il est impossible de s’asseoir…" La chanson de Dutronc, forcément, fait partie de l’exposition Cactus. On l’entend au petit coin, pause dans un dédale de salles consacrées à la Villa Sauber depuis les premiers jours de juillet.

Le projet est né à Marrakech l’an dernier, développé au musée Yves Saint Laurent au Maroc et retravaillé pour Monaco par les commissaires Marc Jeanson et Laurent Le Bon. L’exposition aborde autant l’angle botanique qu’artistique pour expliquer comme cette plante inhospitalière au premier abord, est devenue objet de décoration, voire de fascination. "Le NMNM convoque une relecture passionnante de notre histoire, de nos rapports à ces végétaux et à nous-même, en même temps qu’une réflexion nécessaire sur les défis climatiques à venir", écrit la princesse de Hanovre en ouverture du catalogue. Et l’exposition s’ouvre d’ailleurs sur Monaco, où les cactées ont trouvé refuge de longue date. Capturé par l’objectif de Brassai en 1933, le Jardin exotique de Monaco (toujours fermé au public) apparaît dans son esthétique singulière de l’époque sur ces clichés d’une modernité efficace. Peut-être due aussi au sujet? Les lignes du cactus ne se démodent pas! Leur graphisme est devenu un intemporel que l’on retrouve partout des films aux poudriers Lalique ou du mobilier design.

Joyeux mélange de créations d’artistes de divers horizons, l’exposition focalise sur la représentation des cactus et leur rapport à la société. Photo Jean-François Ottonello.

Une extravagance qui bouscule

La preuve dans les salles de la Villa Sauber. Plus de 200 œuvres sont réunies pour l’occasion: planches botaniques, archives, peintures, dessins, sculptures, photographies, installations, extraits de films… L’exposition rassemble ces témoignages hétéroclites pour rappeler que "ces végétaux bousculent, par leur extravagance, notre représentation du végétal", note Björn Dahlström, qui dirige le NMNM.

Et ce sont des interprétations multiples que les commissaires convoquent pour l’exposition, dans un joyeux mélange qui peut surprendre autant que séduire. Parmi les pièces intéressantes, l’installation monumentale d’Ali Cherri d’un ensemble de cactus en résine décharné impressionne dans la plus vaste salle. Comme pour montrer la fragilité et l’influence néfaste de nos actions sur la nature.

Pour les aficionados du NMNM, l’exposition aussi permet de revoir avec plaisir des installations et des œuvres sorties des collections nationales, dans la thématique déterminée par les commissaires. Enfin, dans les jardins, Ghada Amer, a signé œuvre éphémère mettant en scène les plantes réputées solides face aux chaleurs tropicales. Ce jardin éphémère mérite la contemplation.

Le 24 juillet prochain, une manière originale de découvrir l’exposition sera d’assister à la nocturne. Accès à la villa gratuitement de 19 heures à 21 heures avant une projection dans le jardin en plein air du film de John Ford, L’homme qui tua Liberty Valance. Un long-métrage mythique qui a pour décor l’Ouest américain. L’occasion de continuer de voir à l’écran, des cactus!


Savoir+
Cactus à la Villa Sauber jusqu’au 11 janvier. Tous les jours de 11 heures à 19 heures. Entrée 6 euros, gratuité le dimanche.

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