Tout ce qu'il faut savoir sur la 5e édition da la Monaco Art Week

Certes, il y a un frein qui persiste chez certains de passer la porte d’une galerie comme on entre dans un musée. Il faut savoir braver cette gêne. Et même sans moyens conséquents pour s’offrir une des œuvres présentées, les galeries d’art de la Principauté accueillent volontiers les visiteurs pour montrer leurs trésors.

C’est tout le principe de la Monaco Art Week, qui fédère pour sa cinquième édition jusqu’au 9 juillet quinze lieux artistiques de la Principauté. Et chacun a pensé une programmation particulière pour ce moment, en essayant de présenter des créations d’artistes passés par la Riviera.

"Nous grandissons d’années en années avec toujours cette même ligne directrice de mettre en avant la Principauté comme un endroit où venir et promouvoir les artistes", souligne Louise Grether, présidente de cette cinquième Monaco Art Week et patronne de Sotheby’s Monaco, qui crée l’événement cet été en recouvrant ses murs de l’avenue de la Costa d’une singulière collection de 23 chefs-d’œuvre de Marc Chagall, appartenant tous au même collectionneur britannique. Des toiles réalisées à Vence à la fin de sa vie. L’ensemble est estimé à 10 millions d’euros.

Autre inspiration locale, un nouveau-né dans ce milieu: la galerie Lebreton, tout en haut du boulevard Rainier-III, spécialisée dans la céramique. Une sélection pointue de pièces réalisées au milieu du XXe siècle à Vallauris: Pablo Picasso, Suzanne Ramié-Madoura, Roger Capron, Jean Derval ou Jean Cocteau dont Alain Lebreton et Karim Mehanna possèdent une large collection.

Mettre en valeur le travail local

À l’Opéra Gallery, l’été est prétexte à une exposition majeure des artistes phares représentés par la maison: Botero côtoie Buffet, un Keith Haring est accroché face à Manolo Valdés. Dans le quartier toujours, chez Moretti Fine Art, une sélection de toiles impressionnistes fait l’événement en écho à l’exposition consacrée à Claude Monet au Grimaldi Forum.

Outre les masterpieces, l’esprit de la Monaco Art Week est aussi axé pour mettre en valeur le travail de galeries locales. L’occasion aussi de (re) découvrir par exemple le travail de Jane Gemayel, présenté à la galerie Ribolzi, fort de sens. Ou l’étonnante sélection classique présentée dans un joyeux bric-à-brac à la galerie M.F. Toninelli Art Moderne à la Scala. Chez Artcurial, le design est en avant cette année. Pour marquer la première vente aux enchères en Principauté des pièces de design que la Maison a planifiée pour le 19 juillet, avec une belle sélection de mobilier italien.

Dans un autre genre, la boutique du joaillier Boghossian à l’Hôtel de Paris, s’est alliée à la Monaco Art Week pour présenter ses pierres précieuses montées en bijoux dont une étincelante paraiba bleu lagon, une des pierres les plus rares au monde. Autres styles de bijoux, ceux taillés par Martin Spreng chez Elisabeth Lillo-Renner. L’ancien designer de marqueterie, qui travaille le bijou comme un objet précieux, dévoile quelques belles pièces.

Il faut aussi compter, dans le parcours, sur les créations particulières de l’Irlandaise Mary Ronayne, présentées par Hofa ; les photos de David Bailey chez G & M Design ; celles d’Axel Crieger à la Teos Gallery. Mais aussi sur Kamil Art qui dévoile le travail d’Olga Sinclair, peintre expressionniste abstrait venue du Panama, ou les œuvres de John Chamberlain, toujours présentées par Hauser & Wirth.

Toutes ces adresses sont accessibles pour le grand public jusqu’au 9 juillet, avec des visites guidées proposées à plusieurs moments. Tout le programme étant disponible sur le site www.monaco-artweek.com.