La ville égyptienne mythique d'Alexandrie en majesté jusqu'au 8 mai au Mucem à Marseille

à Marseille, l’exposition du Mucem, "Alexandrie, futurs antérieurs", nous fait redécouvrir cette ville mythique, entre pièces antiques et art contemporain.

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F. S. fsimeoni@nicematin.fr Publié le 12/02/2023 à 12:43, mis à jour le 12/02/2023 à 13:23
"Alexandrie, futurs antérieurs" Photo Julie Cohen - Mucem

Jusqu’au 8 mai, le Mucem à Marseille présente sa nouvelle exposition, Alexandrie: futurs antérieurs. Plus de 200 œuvres et objets issus des plus importantes collections des musées européens sont présentés. Mais comment revisiter l’une des villes les plus représentées et étudiées au monde?

"Notre objectif était d’enlever cette couche de vernis, cette image empreinte de fantasmes, qui nous est finalement parvenue de manière fragmentaire. Alexandrie a connu les affres de l’Histoire et subies les altérités de phénomènes naturels: tremblement de terre tsunami, etc."

"Ainsi, l’image de la ville s’est construite en deux temps: celui de l’histoire et celui du rêve", explique Nicolas Amoroso, l’un des commissaires de cette exposition avec Arnaud Quertimont. Ainsi, le présent fait écho au passé.

La première section de l’exposition revient sur la fondation de la ville, qui passe obligatoirement par l’évocation d’Alexandre le Grand, et permet de confronter l’Histoire et le mythe.

Celui qui est monté sur le trône de Macédoine à 20 ans est représenté en cavalier par des bronzes du IIIe siècle av. J-C. "Nous avons une réplique à échelle réduite d’un grand monument d’Alexandrie qui évoquait ses victoires contre les Perses, son périple jusqu’aux confins de l'Indus. Il fonde plusieurs villes au cours de ses conquêtes, dont la plus célèbre, Alexandrie en Égypte".

Portrait en marbre du IIIe siècle av. J-C. (Photo F.S.)

Requestionner les mythes

Plus loin, plusieurs plans de la ville montrent comment Alexandre a choisi un plan hippodamien, c’est-à-dire des rues qui se croisent en angle droit, pour concevoir la cité. Ces plans permettent de se rendre compte que peu de choses subsistent de l’antique Alexandrie.

Que cela soit dû à l’enfouissement de cette région du Delta dans la mer ou du terrible tremblement de terre ayant entraîné un tsunami en 365. Des textes rapportant ces événements sont visibles dans l’une des vitrines, écrits par l’historien Ammien Marcellin.

L’après Alexandre est bien entendu évoqué, notamment à travers la lignée de Ptolémée. à la tête du royaume d’Égypte, il est à l’origine de la construction du phare. C’est uniquement à travers des récits que nous pouvons en apprendre plus sur l’une des sept merveilles antiques du monde, culminant alors à près de 130mètres de hauteur.

Si Alexandrie est souvent imaginée comme une seconde Athènes, les rois grecs de la lignée de Ptolémée n’hésitent pas à se représenter dans des conventions héritées du passé pharaonique et ainsi asseoir leur légitimité.

Des portraits en marbre du IIIe siècle av. J.-C. les montrent avec le bandeau royal, typique des pharaons. Plus loin, un relief de la même époque montre Ptolémée faire une offrande aux dieux égyptiens.

Œuvre au mur de l’artiste Alexandrine Mona Marzouk. (Photo F.S)

L'expo revient sur le quotidien de ses habitants

Impossible d’évoquer Alexandrie sans aborder le multiculturalisme de la ville et les nombreuses communautés qui l’ont façonnée. Égyptienne, grecque et plus encore juive. Plusieurs inscriptions présentées attestent de l’existence de synagogues.

"Des inscriptions évoquent des ordres de droit d’asile, par un roi et une reine postérieurs à Ptolémée VIII. Nous serions tentés de penser qu’il s’agit de la dernière reine d’Égypte, Cléopâtre".

L’exposition revient également sur le quotidien des habitants de la cité. Les objets qui ont subsisté sont peu nombreux et principalement issus de la noblesse. À l’image d’un bracelet en or du VIe siècle se terminant par deux têtes de serpent.

Si la dernière partie se concentre sur le rayonnement d’Alexandrie tant sur le plan économique que culturel, on admire cette peinture du Ier siècle inspirée d’un modèle produit à Alexandrie et qui revisite même le mythe de la nymphe Io.

>> Alexandrie: futurs antérieurs. Jusqu’au 8 mai au Mucem à Marseille. Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 18h. Tarifs 7,50/11 euros. Gratuit le 1er dimanche de chaque mois. Renseignements et réservations sur mucem.org.

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