Piste de ski, îles artificielles, climatisation à outrance... les choix aberrants de Dubaï en pleine urgence climatique

Une station de ski 

On y trouve la plus grande station de ski indoor au monde. Avec ses 3.000 m2, elle se situe à l'intérieur du Mall of the Emirates, un immense centre commercial. La piste fait 85 mètres de haut, 80 mètres de large et 400 mètres de long. 

Les visiteurs peuvent y faire du ski, du snowboard et d'autres activités. Des climatiseurs géants tournent en permanence pour atteindre une température autour de 0°C, soit environ 30°C de moins qu'à l'extérieur. Et, comme si ce n'était pas suffisant, on trouve aussi des terrasses chauffées (eh oui, il fait froid dans la station!).

Des îles artificielles

Vous avez déjà dû voir au moins une fois ces îles en forme de palmier. Pour réaliser ces projets appelés "Palm Islands", il a fallu déplacer plus de 150 millions de tonnes de sable (sachant que ce n'est pas une ressource inépuisable). Ces constructions ont forcément eu des conséquences destructrices sur la vie marine dans ces zones. Les autorités tentent d'ailleurs de réintroduire des espèces.

Des golfs 

Ce n'est pas un secret, le golf est une activité qui consomme énormément d'eau. Ces espaces doivent être irrigués en continu avec en face des températures pouvant atteindre les 50 degrés. 

Ce besoin en eau, mais aussi les produits chimiques utilisés pour la construction et pour l'entretien du green, "est souvent pointé du doigt par les activistes", peut-on lire dans cet article du Figaro. 

Et même si les responsables de Dubaï Golf se défendaient en 2021 en assurant qu'ils avaient réduit la consommation d'eau d'environ 40%, on peut vraiment se poser la question de la pertinence de l'existence d'une telle installation à Dubaï.

Une empreinte carbone colossale

Le pays a l'une des empreintes carbone les plus élevées du monde, "avec 26,5 tonnes d'équivalent de CO2 émises chaque année par habitant, trois fois plus qu'en France, précise FranceInfo. Un bilan qui est aggravé par l'énorme besoin en climatisation du pays".

Les voitures qui encombrent les autoroutes n'aident pas non plus et les attractions de la mégalopole sont également énergivores.