Ces jeunes qui veulent peser sur les décisions

Manifeste Ils ont travaillé pendant des mois. Ils se sont structurés cette semaine autour d’une coalition. Les jeunes venus des quatre coins du monde ont dévoilé leurs engagements à Nice, jeudi.

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Alain Ricci Publié le 12/06/2025 à 20:52, mis à jour le 12/06/2025 à 21:02
Le manifeste de la jeunesse sur les océans a été remis à l’ambassadeur Peter Thomson, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, et à la ministre française de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher. Photo Sébastien Botella Crédit photo Web uniquement.

"Est-ce que nos politiques nous écoutent? Nous ne devons pas être une génération du silence", lancent les jeunes de la Coalition of emerging ocean leaders (1). Ce groupe créé cette semaine pendant le sommet des Nations Unies pour l’Océan rassemble 27 réseaux de jeunes à travers le monde soit 1,5 million de 18-30 ans.

Les jeunes commencent à se fédérer, car ils ont des choses à dire et une parole à porter. 250 d’entre eux ont travaillé pendant six mois sur un manifeste de 11 pages. "Ce manifeste est un appel de la jeunesse à une rupture dans la relation destructrice entre l’humanité et l’océan", explique Guillaume Lheureux, coordinateur Nausicaá, à l’origine du projet.

Ils ont présenté jeudi à la Baleine au palais des expositions de Nice, ce manifeste avec 47 recommandations. "Les trois principales: inclure les jeunes dans les discussions nationales et internationales, car les moins de 35 ans représentent 55% de la population mondiale; ratifier les traités internationaux déjà signés et les mettre vraiment en œuvre; instaurer le principe de précaution", égrène Guillaume Lheureux.

Qui dit recommandations, dit en contrepartie engagement. Les jeunes en prennent vingt-huit. "Ils s’engagent notamment à valoriser et à défendre les connaissances écologiques, ce qui sous-entend défendre les sciences et les savoirs autochtones", développe le représentant de Nausicaá.

"Interpeller les décideurs et orienter les actions "

Mais à quoi va servir ce manifeste? "Il permettra d’interpeller les décideurs et nous aidera à orienter les actions", décrit Guillaume Lheureux. Et de poursuivre: "Nous serons présents à toutes les conférences internationales avec le manifeste. Ce sera le cas à la COP 30 à Belém au Brésil en novembre 2025. On sera également là pour la première COP sur la haute mer qui devrait être annoncée prochainement."

Les jeunes qui ont travaillé sur le manifeste sont désormais des ambassadeurs de l’océan. "Ils vont pouvoir peser sur les décisions et devenir des modèles pour leur génération", affirme Guillaume Lheureux. "Je pars dans quelques jours pour un an d’expédition à la voile. Je partagerai mon quotidien avec le réseau des aires marines éducatives et je diffuserai le manifeste aux organisations locales lors de mes escales", raconte la Française Marine, 30 ans. Le Brésilien Pedro, 25 ans, ira "dès la semaine prochaine rencontrer les politiques locaux" et essayera de "convaincre davantage de jeunes de nous rejoindre". Oriana, 30 ans, d’Argentine, se servira du manifeste "comme d’une grille de lecture". Anton, 29 ans, rejoindra l’Allemagne avec la certitude qu’"il faut que la jeunesse reprenne la main sur son destin".

"Participation des jeunes dans les instances de décision"

Jeudi, le manifeste des jeunes a été remis à l’ambassadeur Peter Thomson, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies, et à la ministre française de la Transition écologique. Agnès Pannier-Runacher s’engage à "promouvoir la participation des jeunes dans les instances de décision. Ce sont eux qui vont vivre dans le monde qui sera le fruit des décisions que nous prenons. (…) Ils seront les victimes des décisions que nous prenons si ce sont de mauvaises décisions."

1. Pour rejoindre la Coalition of emerging ocean leaders: coalitionoceanleaders@gmail.com ou linkedin.com/company/coalition-of-emerging-ocean-leaders

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