La nouvelle a littéralement secoué les habitants de l'océan Pacifique dans la nuit de mardi à ce mercredi 30 juillet. Après un violent tremblement de terre de magnitude 8,8 survenu mercredi 30 juillet, à 1h25 du matin (heure de Paris), au large de la région russe du Kamtchatka (nord-est de la Russie), la région de l'Océan Pacifique est en alerte tsunami.
Si de nombreux pays tels que le Japon, la Chine, la Russie, le Pérou, l'Equateur, Hawaï, ou encore la Colombie ont préféré assurer et procéder à quelques évacuations, certaines zones semblent désormais sous haute surveillance en raison d'un risque accru de vagues avec l'arrivée d'une "onde océanique".
C'est le cas de la Polynésie Française, où les îles Marquises sont menacées par les premières vagues. Outre les habitants de l'archipel polynésien, des touristes sont également venus profiter des eaux turquoises et des paysages paradisiaques. Parmi eux une Azuréenne accompagnée de sa famille. Iliona vit à Nice et était en pleine découverte des îles de Bora Bora et Papeete au moment où l'alerte tsunami a été donnée. Elle raconte.
"Ça fait un peu peur"
Malgré le cadre idyllique, le stress est monté d'un cran en voyant les infos relayées sur les réseaux sociaux et les messages affluant de leurs proches, confie Iliona, 26 ans: "Il y avait de la houle à Bora Bora et au départ on ne comprenait pas vraiment pourquoi. C'est en arrivant à Papeete que j'ai commencé à recevoir plein de messages et que je me suis renseignée un peu plus en consultant les informations."
Des vagues de 1 à 4 mètres menacent principalement les îles Marquises , les autorités appellent donc à la plus grande vigilance. "On essaye d'en rire entre nous pour dédramatiser un peu la situation, mais je dois reconnaître que cela fait peur". En se retrouvant au milieu de l'océan Pacifique juste après cette puissante secousse n'était pas le meilleur scénario malgré le cadre idyllique de leurs vacances.
"On se pose forcément la question de qu'est-ce que l'on ferait si ça devait arriver. Mais pour l'instant on reste à l'écoute". Une situation angoissante qui implique une vigilance accrue mais sans vraiment perturber le programme de la petite famille pour le moment.
"Ils ont l'air d'être préparés à toute éventualité"
"Nous sommes arrivés à Papeete tout semble pour le moment très calme et personne ne semble vraiment paniquer à ce stade." Aucune consigne particulière ou message d'alerte reçu pour l'instant, un signe plutôt rassurant pour cette Azuréenne et lui laisse penser que le pire sera évité tout du moins du côté de Papeete.
"On nous conseille évidemment se mettre à l'abri, de fermer les volets et si nécessaire d'évacuer dans un autre logement pour se retrouver au moins à 20 mètres de hauteur", explique-t-elle. Cependant ces conseils semblent être en vigueur et valables tout au long de l'année. "On voit des écriteaux un peu partout dans les hôtels avec ces mêmes consignes de sécurité. On sent qu'ils sont plutôt préparés à toutes les éventualités", confie la jeune femme.
Retrait de l'eau sur une trentaine de mètres aux Marquises
Heureusement pour la famille, les risques sont à ce stade concentrés sur l'archipel des marquises. L'alerte a été envoyée sur les téléphones des habitants de ces îles du sud et les sirènes d'urgence ont retenti pour prévenir les locaux de l'arrivée d'une "onde océanique".
Les autorités ont affirmé que "l'eau s'était retirée sur plus de 30 mètres pendant la nuit". Il a été imposé aux habitants de se mettre à l'abri et d'éviter de rester près des côtes ou encore de veiller à ne pas encombrer les lignes téléphoniques.
Un phénomène naturel impressionnant qui a inquiété une grande partie des populations vivant autour de l'océan Pacifique. La surveillance reste de mise sur une grande partie du Pacifique tout au long de la nuit qui est déjà tombée depuis plusieurs sur cette partie du globe.
Ce mercredi 30 juillet, le chef de l'Etat a apporté son soutien aux Polynésiens, sur X, rappelant les conseils de prudence: "Un tsunami arrive en Polynésie française. Tous les services de l’État sont mobilisés pour protéger nos concitoyens. J’en appelle à la vigilance : suivez les consignes des autorités locales. Tout mon soutien aux Marquisiens et à l’ensemble de nos compatriotes du Pacifique".
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