Sognu : un parcours bien-être dans la Roya pour les demandeurs d’emploi

À l’initiative de Pôle Emploi, 40 personnes en recherche d’emploi dans la Roya pourront bénéficier de soins assurés par les thérapeutes du collectif « Passerelle ». Objectif : gagner en confiance.

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Alice Rousselot Publié le 08/09/2022 à 17:47, mis à jour le 08/09/2022 à 17:47
Aveline Carmoi, Sonia Klein, Diane Dotti. Et, en arrière plan, Hélène Goubin en train de réaliser un massage DR

Sognu, dans les anciens dialectes de la Roya, c’est le rêve. Décliné au présent, c’est un parcours bien-être, principalement destiné aux demandeurs d’emploi de la vallée, qui débutera le 30 septembre. Pour aider à se projeter. "On s’est rendu compte qu’après la tempête, ils étaient nombreux à être dans un état de choc, les empêchant de reprendre le travail, expliquait récemment Jeanine Bruzzisi, directrice de Pôle emploi Menton. C’est pourquoi nous avons demandé à une association de réfléchir à des soins alternatifs, afin de travailler sur ces freins qui empêchent les travailleurs de revenir à l’emploi." L’association en question? Passerelle, un collectif de thérapeutes monté après le bombardement climatique. Avec un objectif simple: offrir des soins aux habitants pour contribuer à ce qu’ils aillent mieux.

Inscriptions à Breil le 12

"Pôle emploi Menton avait entamé une démarche pour répondre à un appel à projets du PRIC (Pacte régional d’investissement dans les compétences). L’idée est venue de se tourner vers le collectif, que Pôle emploi est allé chercher. La directrice et la déléguée régionale avaient vraiment envie de faire quelque chose après la tempête. Passerelle et elles ont tout de suite accroché. Et on m’a demandé de coordonner", souligne Aveline Carmoi, salariée associée au sein de la coopérative d’activité et d’entrepreneurs Mosaïque. Précisant que neuf thérapeutes officieront pour Sognu; sept de la Roya et deux de la Bévéra. Diane Dotti, Magali Munch, Sonia Klein, Jean-Michel Diesnis, Nadia Erraja, Clarisse Bachellier, Eloïse Poupard, Hélène Goubin, Marie Jousse.

Les bénéficiaires du programme devront participer à un ou deux soins par semaine – avec l’engagement d’être assidus – durant huit mois maximum. Massage, sophrologie, coaching, expression théâtrale, naturopathie, coiffure relooking, PNL, Qi Gong, sonothérapie...

"Quarante personnes seront retenues. On constituera une liste supplémentaire pour les personnes dont le travail est pénible – les soignants et les autres – de sorte qu’ils puissent bénéficier des soins qui seront annulés pour une raison ou pour une autre", explique Aveline Carmoi. Avant d’ajouter que certains soins seront collectifs, d’autres individuels. Et qu’il faudra, idéalement, tous les faire.

"Ils permettent un travail sur l’estime de soi, la confiance, l’image qu’on renvoie. Nous avons la conviction que le bien-être est un préalable à toute recherche d’emploi ou création d’activité." En ce sens, le projet Sognu est une première, autant qu’une expérimentation. "Le PRIC, qui subventionne, demande un rapport à la fin. On compte sur les bénéficiaires pour faire des retours – étant entendu que tout sera anonymisé." Dans le cas où le parcours serait un succès, et où le lien entre bien-être et employabilité deviendrait évident aux yeux des décideurs, l’initiative pourrait se développer.

Recherche de généreux donateurs

Les inscriptions se poursuivent physiquement le 12 septembre, place Biancheri, à Breil, lors de la Place de l’emploi. Des tables seront installées pour que les candidats puissent discuter avec les thérapeutes. Et remplir un questionnaire de motivation. "La sélection se fera le 13 septembre. Les critères ont été établis par le financeur: de la parité tant que possible, un focus sur les gens qui n’ont pas le bac..." Même si dans la vallée, les potentiels candidats semblent plus souvent être des personnes diplômées, mais occupant un emploi précaire.

"De manière plus subjective, le choix se fera selon l’urgence: on priorisera les plus en difficulté sur le plan personnel et professionnel", glisse la coordinatrice. Consciente que bien plus de 40 personnes en profiteront, des places ayant vocation à se libérer à mesure que des bénéficiaires trouveront un emploi ou une formation. "Il nous reste 20% à financer et nous sommes à la recherche de généreux donateurs pour aller au bout. Afin de remettre le plus possible le pied à l’étrier."

Savoir +: Rens. au 07.65.68.95.10. ou par mails: collectifpasserelleroya@gmail.com

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