Depuis plusieurs mois maintenant, la tension monte. Ils étaient même plus de 350 à manifester fin juin à Paris. Une mobilisation rare pour des professionnels habituellement discrets. Mais cette fois, la coupe est pleine.
Les coiffeurs dénoncent une concurrence qu’ils jugent déloyale, incarnée par la multiplication de barber shops illégaux.
Des salons qui défient les règles
Ces établissements, souvent ouverts sans diplôme ni déclaration, pratiquent des prix imbattables - jusqu’à trois ou quatre fois moins chers qu’un salon classique. Résultat: les tarifs s’effondrent, la rentabilité fond, et les professionnels qui respectent les règles n’arrivent plus à suivre.
Le problème ne s’arrête pas là: la coiffure reste aujourd’hui le seul métier artisanal encore taxé à 20% de TVA. Une pression fiscale que beaucoup jugent injuste, surtout quand certains de leurs concurrents passent sous les radars.
Des charges qui étranglent la profession
À cette concurrence hors cadre s’ajoute une autre difficulté: les charges sociales et fiscales, de plus en plus lourdes. Beaucoup de salons peinent à recruter ou à garder leur personnel.
Impossible d’augmenter les prix sans perdre une clientèle déjà fragile. Et même avec un million de passages en salon chaque jour, le secteur s’essouffle.
Ce que demandent les coiffeurs
Derrière la colère, une demande simple: que les règles s’appliquent à tout le monde. Les coiffeurs réclament des contrôles renforcés, l’exigence d’un diplôme pour tous les professionnels, et une baisse des charges.
Objectif: retrouver une concurrence équitable et sauver une profession en danger.
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