C’est un réengagement essentiel pour de nombreux élèves de la Principauté. Ce mercredi, la Fondation Prince Albert II de Monaco, la Direction de l’Éducation nationale de la Jeunesse et des Sports, Monaco Telecom et la société monégasque Terrae ont renouvelé le partenariat qui les lie depuis 2020, en faveur "d’une éducation à une alimentation durable au sein des écoles de la Principauté". Un programme en réalité bien plus large que son nom l’indique, "où l’ensemble des écosystèmes sont étudiés".
Des ateliers théoriques et pratiques
"J’ai toujours voulu transmettre aux enfants ma passion de l’agriculture et du maraîchage", introduit Jessica Sbaraglia, fondatrice de Terrae, qui intervient quasiment tous les jours de la semaine de mi-février à mi-novembre dans divers établissements scolaires de la Principauté. Son objectif à travers ce programme? "En faire de meilleurs consommateurs, respectueux de l’environnement [...], leur apprendre la patience, l’observation et le respect." Et cela passe par des actions concrètes développées par Terrae dans le cadre de ce projet. "On mène de multiples ateliers, des ateliers d’introduction à l’agriculture, pour reconnaître des graines, des plants, s’initier au compost, étudier les insectes, les cycles des saisons… Et on dispose de petits potagers pédagogiques dans les établissements pour passer de la théorie à l’application", explique-t-elle, souhaitant à terme intégrer les crèches à ce programme. Les élèves ont également l’opportunité de découvrir la mini-ferme conçue par l’entreprise monégasque au pied de la tour Odéon. Et après plusieurs années de sensibilisation, Jessica Sbaraglia a quelques anecdotes dans son escarcelle…
"Quand j’expliquais que le fumier venait des déjections d’animaux, une petite fille m’avait dit qu’elle ne mangerait plus jamais de légumes", se rappelle-t-elle, amusée.
Pour l’Éducation nationale, s’associer et soutenir ce projet local depuis 2020 est tout naturel. "C’est important de renouveler ce partenariat car ce sont des projets qui se tiennent sur le long terme, qui peuvent être menés avec des élèves en Segpa et en classe Ulis, avec une vraie dimension pédagogique [...] Mettre ses mains dans la terre et regarder pousser… c’est magnifique. L’enseignement, c’est aussi ça. On pose des graines métaphoriques pour peut-être créer des vocations", déroule Jean-Philippe Vinci, le directeur de l’Éducation nationale.
Plus de 60.000 euros de financement en cinq ans
Et pour réussir à sensibiliser les futurs citoyens de demain, Monaco Telecom s’est engagé financièrement auprès de la Fondation Prince Albert II de Monaco, qui elle-même soutient Terrae. Mercredi, l’opérateur monégasque a remis un chèque de 10.658 euros.
"Grâce à la dématérialisation et la non-dématérialisation de nos factures clients. Ceux qui ne souhaitent pas avoir de facture digitale payent la facture papier [pour les moins de 60 ans, NDLR], et tout le bénéfice est reversé à la Fondation", indique Corinne Pirinoli, directrice des ressources humaines de Monaco Telecom. Des fonds qui seront ensuite réinvestis dans les activités mises en place par Terrae. "En cinq ans, Monaco Telecom a récolté plus de 60.000 euros pour financer ces ateliers." Pour le plus grand bonheur des élèves de la Principauté.
"Bâtir un avenir durable"
Signataire de ce partenariat quadripartite, la Fondation Prince Albert II de Monaco, via son vice-président Olivier Wenden, a partagé son plaisir de s’inscrire de nouveau dans ce projet.
"Il est de notre responsabilité collective de transmettre aux jeunes générations le goût d’une alimentation responsable et le respect du rythme de la nature. En redécouvrant le cycle des saisons et le travail de la terre, nous leur permettons de se reconnecter à des valeurs essentielles pour bâtir un avenir durable."
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