Edito

Par Eric Neri

Edito. Le lapin, le coq et l'âne

Restaurateurs, médecins, professionnels du tourisme: de plus en plus clients ou de patients n'honorent pas leurs rendez-vous. Un phénomène de société.

Publié le 15/03/2025 à 13:10, mis à jour le 15/03/2025 à 13:10
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Photo Pexels

Les rendez-vous non honorés rendent de plus en plus chèvres bon nombre de professionnels. Signe d’un temps où le zapping et le scroll, le défilement frénétique des posts sur les réseaux sociaux, nous amènent à passer, sans vergogne, du coq à l’âne. Signe également d’une époque où les consommateurs sont devenus de plus en plus volages.

Les restaurateurs, impactés au premier chef, ne digèrent pas que des clients, toujours plus nombreux, leur posent un lapin en n’honorant pas leurs réservations.

Tous ces repas préparés pour rien, ce n’est pas de la roupie de sansonnet

Et que l’on ne vienne pas leur dire que c’est parce que l’on a d’autres chats à fouetter. Tous ces repas préparés pour rien, ce n’est pas de la roupie de sansonnet. Pas possible de laisser pisser le mérinos au vu du manque à gagner!

Les plateformes de réservations ont décidé de sévir en excluant les clients coutumiers du fait et de plus en plus de patrons prennent une empreinte de carte bancaire. Les professions médicales, elles aussi, n’en peuvent plus d’avaler des couleuvres en constatant que leurs salles d’attente sont pleines de patients fantômes. Elles misaient sur une "taxe lapin" de 5 euros pour les rendez-vous manqués. Mais le Conseil constitutionnel vient de censurer cette disposition.

Le lapin creuse son terrier là où on ne l’attend pas. Albert Filippi, le maire de Sainte-Agnès, village au-dessus de Menton, a le cafard. Il rumine face au manque de sérieux de certains groupes qui réservent la visite du fort de la Ligne Maginot et qui ne l’honorent pas. Depuis le début de l’année, une dizaine de groupes, soit environ 300 personnes, n’a pas donné suite. "Et sans excuse aucune !", maugrée le premier magistrat. C’est un peu comme si des visiteurs payaient en monnaie de singe.

A Sainte-Agnès comme ailleurs, il faut prendre le taureau par les cornes et ne pas compter sur un regain de civisme. Ou alors quand les poules auront des dents.

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