Qui pour s’installer à la présidence de l’Union pour l’Entreprise du 06?

Pierre Ippolito termine son mandat à la présidence de l’UPE06. Deux candidats sont en lice pour lui succéder. Quels programmes ont-ils prévus pour l’entreprise azuréenne?

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Agnès Farrugia Publié le 26/04/2025 à 09:57, mis à jour le 26/04/2025 à 10:37
Franck Cannata ou Marielle Walicki ? L’un des deux sera élu à la présidence de l’UPE06 le 5 juin prochain. A.F.

Un homme et une femme. On ne va pas parler ici du film de Claude Lelouch sorti en 1966, mais bel et bien des candidats qui briguent la présidence de l’UPE 06 (Union pour l’Entreprise des Alpes-Maritimes). En effet, le mandat unique de Pierre Ippolito s’achève à la tête de cette association à but non lucratif fondée en 1973 et qui regroupe le MEDEF 06 (représentant des ETI et PME) et la CPME 06 (porte-parole des TPE). Pour prendre la suite et s’occuper des entreprises du territoire, se sont portés candidats: Marielle Walicki, avocate d’affaires depuis 36 ans, codirigeante de trois cabinets en France et engagée dans nombre de mandats au service de l’entrepreneuriat, et Franck Cannata, fondateur en 2000 et patron de Transcan, président de la Fédération des Transporteurs des Alpes-Maritimes et du Var et également engagé dans nombre de causes au service de l’entreprise.

Deux programmes, un seul objectif

S’il n’apparaît pas aisé de prendre la suite d’un Pierre Ippolito proactif qui a déjà signé de multiples partenariats avec institutions et grandes écoles, lancé l’accélérateur Boost Côte d’Azur, créé le club ETIncelles pour les pousser les ETI du territoire et boosté l’événementiel avec les salons IBT, Forum Alcyon et les Entreprenariales, Marielle Walicki et Franck Cannata ont bossé leurs dossiers.
Il faut dire que nos deux candidats sont membres de l’UPE06 depuis belle lurette et, en tant que chefs d’entreprise, ont tous deux à cœur de "représenter et défendre les intérêts des entreprises, tout en promouvant l’esprit entrepreneurial". En soi, remplir la mission première de cet acteur du développement économique local, qui, depuis sa création en 1973, n’a jamais été dirigé par une femme.

Coconstruire

Alors, quels programmes proposent-ils?

D’un côté, Franck Cannata, candidat qui semble porté par Pierre Ippolito, réintégrerait, en cas d’élection, 50% des équipes sortantes et poursuivrait les actions menées. Ce qui guidera son équipe? "Faciliter et élargir les liens entre le public et le privé, poursuivre le fonds Boost Côte d’Azur, valoriser l’entrepreneuriat féminin en fédérant les différents réseaux existants autour d’actions communes, s’engager sans relâche contre la pression fiscale qui vient dégrader la performance de l’entreprise, accompagner les changements pour une meilleure mobilité, un meilleur accès au logement pour nos actifs – véritable handicap au recrutement –, créer des crèches d’entreprise mutualisées, s’accorder pour regrouper la production d’énergie renouvelable en installant notamment des panneaux photovoltaïques sur les toits des entreprises." Avec comme maître-mot, "coconstruire". Il s’entourera d’experts pour asseoir les idées d’un syndicat qu’il souhaite "collégial" soulignant "on ne fait pas de politique, on ne va pas chercher à diviser les territoires mais à les fédérer".

Faire avancer les dossiers

Et puis, il y a Marielle Walicki. Avocate en droit des affaires à Nice. Depuis 36 ans, elle défend "aussi bien des TPE que des entreprises du CAC40" et connaît par cœur le monde de l’entreprise, pour diriger elle-même une TPE, rappelant par là que le tissu économique du territoire est constitué à 90% de TPE. Pourquoi se lancer dans l’aventure? "Ce qui m’anime, c’est de faire avancer les choses. Le pouvoir en lui-même ne m’intéresse pas." Pour "avancer", elle et son équipe ont bâti un programme. "Link UPe" conçu collectivement, pour, déjà, favoriser les connexions entre les talents et montrer le fruit de la mutualisation des ressources. Trois axes le composent: la création d’une communauté entrepreneuriale engagée et influente pour représenter efficacement les dirigeants de TPE, PME/PMI et ETI auprès des collectivités et pouvoirs publics; favoriser la vie des entreprises et renforcer leur compétitivité, avec tout l’allégement administratif que cela comporte avec accompagnement de la croissance; enfin, dernier axe, l’investissement dans l’innovation pour préparer l’avenir. À chaque axe, les actions à déployer sont établies. "Nous croyons en la force des synergies et des alliances stratégiques. Il faut renforcer les partenariats avec les chambres consulaires et autres instances départementales et régionales. Afin que chaque entrepreneur trouve les ressources nécessaires pour avancer, avec la confiance et l’ambition qu’il mérite."

Un fauteuil pour deux

Deux candidats solides, ambitieux, amoureux d’un territoire qui a fait naître et grandir leur entreprise. Deux candidats qui briguent la présidence d’une structure qui représente un contrepoids de confiance, au service de l’entreprise. L’UPE06 compte plus de 1.000 adhérents, qui à eux tous, concernent pas moins de 35 syndicats de branche: bâtiment et travaux publics, métallurgie, hôtellerie, assurance, banque, transport, etc.
Au terme d’un scrutin un peu complexe qui, sur le papier, serait favorable à Franck Cannata, le ou la présidente sera officiellement élu(e) le 5 juin pour un mandat unique de trois ans.

Un homme ou une femme? Un transporteur ou une avocate ? Et pourquoi pas les deux? In fine, ces deux candidats portent les mêmes valeurs et sont complémentaires. Pourquoi donc ne pas montrer l’exemple de la cohésion et de l’innovation en créant une co-présidence? Un vrai fauteuil pour deux.... Vu que la vie d’une entreprise, c’est aussi tout un cinéma.

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