Plus grand, plus moderne, de retour au cœur du pays du parfum... Ce géant mondial de la parfumerie inaugure son nouveau siège social dans le pays de Grasse

La maison de parfumerie SFA Neroli a inauguré son nouveau siège social de 10.000 m² après un an et demi de travaux, à Saint-Cézaire. Un retour au bercail pour faire rayonner la parfumerie grassoise à l’international.

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Estelle Fierling Publié le 24/07/2025 à 05:45, mis à jour le 24/07/2025 à 09:57
La présidente de SFA Neroli, Alexandrine Demachy, et le président de Symrise, Jean-Yves Parisot, fiers de dévoiler leur projet. Photo Patrice Lapoirie

C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour SFA Neroli.

Le 28 juin, la maison de parfumerie a inauguré son nouveau siège social et centre de création, situé au cœur des locaux historiques de Floressence et de Créations & Parfums.

"L’ancien site était bien moins grand, et complètement essaimé. Pour nos besoins, c’était devenu beaucoup trop petit. Là, on a vu grand et on a tout rassemblé, tout agrandi et tout modernisé, tout en restant sur le site d’origine", livre Alexandrine Demachy, présidente de SFA Neroli.

Après un an et demi de travaux, le nouveau site de parfumerie ultramoderne s’étend sur 10.000m², et concentre donc l’ensemble des activités de la société: création, production, contrôle qualité, achats ou encore la logistique. Pour gérer au mieux l’entreprise, pas moins de 300 nouvelles personnes sont arrivées dans la région et travaillent dans les nouveaux locaux.

"Back to Grasse" pour le groupe Symrise

Les nouveaux bâtiments flambant neufs de SFA Neroli. Photo Patrice Lapoirie.

Un événement symbolique, marqué par la présence de Jean-Yves Parisot, président de Symrise, groupe propriétaire de l’entreprise depuis 2022. "Symrise a racheté à la fois Créations & Parfums, qui avait déjà fusionné avec Floressence sous le nom de Neroli, et a aussi racheté SFA Romani, pour regrouper ces trois sociétés sous le nom de SFA Neroli", précise Alexandrine Demachy.

Le projet, financé à hauteur de 20 millions d’euros par Symrise, marque le retour stratégique du groupe allemand à Grasse, berceau historique de la parfumerie. En effet, Symrise ne s’implante pas dans le pays Grassois pour la première fois.

Après avoir quitté la région dans les années 1995, Jean-Yves Parisot le dit haut et fort, trente ans plus tard, c’est "back to Grasse". Un retour salué par Jérôme Viaud, maire de la capitale du parfum: "Je suis très fier qu’on accueille à nouveau des puissances comme Symrise, qui est la quatrième puissance mondiale du parfum. C’est aussi une grande réussite de montrer que le pays de Grasse attire de nouveau toutes les puissances mondiales de la parfumerie, du luxe, de la cosmétique et des arômes. Les cinq plus grosses puissances mondiales y sont déjà y ou seront prochainement installées. L’objectif, c’est un peu de ramener tout le monde à la maison".

Le savoir-faire grassois rayonne à l’international

C’est dans le laboratoire que sont fabriqués les parfums. Photo Patrice Lapoirie.

Si Symrise a décidé de se réimplanter sur les terres grassoises, ce n’est pas un hasard. "La réputation de Grasse dans le monde est très connue. Les marchés sont très sensibles au « made in Grasse", et au savoir-faire et à la tradition grassoise », confie la présidente de SFA Neroli.

"Vous ne pouvez pas dire, ni passer pour quelqu’un de sérieux, si à un moment donné, vous n’avez pas un pied à Grasse, que ce soit pour l’accès aux matières premières ou pour le savoir-faire, indique Ricardo Omori, président de Global Fragrance Symrise. Et puis, Grasse, c’est aussi des symboles à l’international, comme la rose, le mimosa, etc. [...] Dans chaque endroit que j’ai visité ces dernières années, il n’y a pas une personne du métier qui va dire différent. À Shanghai, à Dubaï, à Singapour, au Brésil, aux États-Unis... partout, Grasse est reconnue comme la capitale mondiale du parfum".

De plus, le site étant situé dans le bassin méditerranéen, l’exportation des produits vers l’international est nettement facilitée, tant par voie maritime que par voie aérienne.

"Ce n’est que le début"

"Nous sommes fiers de faire rayonner la parfumerie grassoise bien au-delà de Saint-Cézaire", annonce Alexandrine Demachy. Et Jérôme Viaud, le maire de Grasse, d’ajouter que "cette inauguration n’est pas un aboutissement, c’est le début d’un nouvel élan, porté par la passion, par la compétence, et par la volonté de faire rayonner notre territoire au-delà de nos frontières".

Et l’avenir se dessine déjà avec l’ouverture, en 2026, d’un nouveau pôle Lautier 1795 de 1.200m2, dédié aux naturels, à l’entrée de la zone d’activités. "Il s’agit de l’extraction des végétaux, donc les fleurs. Ici, c’est surtout le mimosa, la rose, le jasmin, la tubéreuse, la lavande... Tout ça, ce sont les grands classiques du Sud de la France en termes d’odeur", détaille la présidente de SFA Neroli. Le rachat de l’entreprise par Symrise lui ouvre d’ailleurs de nouvelles possibilités en termes d’ingrédients. "Le groupe travaille beaucoup avec Madagascar. Grâce à ça, on a accès à de la vanille, à du gingembre, du vétiver, du patchouli, ce qui n’était pas le cas auparavant", plante-t-elle.

"L’automatisation ne supprime pas les emplois"

Il n’y a pas que les locaux qui se sont modernisés. De nouveaux robots automatisés ont rejoint les plus anciens dans les laboratoires de création.

"Dans la parfumerie, l’automatisation ne supprime pas les emplois. On met dans les robots automatiques tous les composants qu’on utilise usuellement dans pratiquement toutes les formules. Après, il reste toujours une partie manuelle, où on complète le début de formule avec les naturels qui feront la différence ensuite. Les robots sont la uniquement pour faciliter le travail et tout préparer en amont", assure Alexandrine Demachy.

Chaque formule de parfum est unique. Photo Patrice Lapoirie.

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