"Le niveau d'inquiétude du secteur est maximal": la France "pousse" pour que les vins et spiritueux soient exemptés des droits de douane

Plusieurs organisations patronales, comme le Medef ou la CPME, et des fédérations, comme celle du commerce et de la distribution, rencontraient ce mercredi 30 juillet, des membres du gouvernement à Bercy. Des discussions ont notamment eu lieu concernant les vins et spiritueux, deux secteurs qui pourraient être touchés par les droits de douane américains.

La rédaction Publié le 30/07/2025 à 17:59, mis à jour le 30/07/2025 à 18:00
"La catastrophe est évitée mais les prochains jours seront déterminants pour le secteur français des vins et spiritueux", déclare , à laquelle se joint l’ensemble des interprofessions françaises (CNIV) et de la filière. Photo: doc Var Matin

A quelle sauce l'industrie française va-t-elle être réellement taxée? Alors que Donald Trump a annoncé des droits de douane à hauteur de 15% concernant la France, l'Europe s'est mise en ordre de bataille et la France organisait ce mercredi 30 juillet, une réunion à Bercy avec les industries et "acteurs économiques" qui seront touchés par ces taxes. 

En premier lieu, la filière viticole qui risque de prendre de plein fouet ces droits de douane. Celle-ci estime qu'une "catastrophe est évitée" avec l'accord conclu entre Ursula von der Leyen et Donald Trump mais demande une exemption de droits de douane pour les spiritueux, comme pour les vins.

Et selon Laurent Saint-Martin, Ministre en charge du Commerce extérieur, la France y travaille. "Ce que nous poussons de façon très claire, c'est une exemption pour le secteur (...) des vins et des spiritueux, en plus de l'aéronautique", a indiqué le ministre à la sortie de la réunion à propos des secteurs qui seraient exonérés de droits de douane.

Il pourrait y avoir un accord '0 pour 0' pour les spiritueux

Message du secteur entendu, donc. Dans un communiqué publié lundi 28 juillet, la Fédération des Exportateurs de Vins et Spiritueux (FEVS) avait réagi après les annonces des accords trouvés entre l'UE et les USA, fixant une taxe à 15%. "La catastrophe est évitée mais les prochains jours seront déterminants pour le secteur français des vins et spiritueux", déclare , à laquelle se joint l’ensemble des interprofessions françaises (CNIV) et de la filière. "L'accord trouvé constitue une étape: il évite l'application de droits de 30% à compter du 1er août qui aurait été une vraie catastrophe pour le secteur", se félicite Gabriel Picard, le président de la FEVS.

La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, également présente à cette rencontre, a avancé que "que selon toute probabilité, il pourrait y avoir un accord '0 pour 0' pour les spiritueux, mais pour les vins, nous n'en savons rien." "Je suis réduite à un niveau d'information qui n'est pas loin du vôtre", a-t-elle lancé aux journalistes lors d'une conférence de presse. La France exporte autour de 4 milliards d'euros de vins et de spiritueux vers les Etats-Unis, a indiqué la ministre de l'Agriculture.

En les additionnant au milliard d'euros d'exportations lié à l'agroalimentaire, des taxes portées à 15% sur les produits européens, selon les conditions connues de l'accord trouvé dimanche, représenteraient 800 millions d'euros de taxes supplémentaires, a rappelé Mme Genevard. "Le niveau d'inquiétude du secteur est maximal." 

Interrogée sur la possibilité que l'Etat vienne en aide aux secteurs, notamment des vins et spiritueux, particulièrement impactés par les nouveaux droits de douane, Mme Genevard a répondu "qu'avant de parler d'aide, il faut déjà parler des termes de cet accord, (...) qui n'est pas encore signé." "Mais l'Etat ne s'est jamais dérobé dans son soutien aux filières", a-t-elle ajouté.

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