"On a été magnifiquement bien accueillis", le patron du Tour de France Christian Prudhomme salue le final inédit à Nice

Le patron du Tour a apprécié ce final inédit à Nice. Peu après l’arrivée, il a accepté de revenir sur cette 111e édition pour Nice-Matin.

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Propos recueillis par Romain Laronche Publié le 22/07/2024 à 07:00, mis à jour le 22/07/2024 à 15:44
Pour Christian Prudhomme, le choix du final à Nice a été largement payant. (Photo NM)

Christian Prudhomme vient de sortir du plateau de Vélo Club sur France Télévisions. Il est un peu plus de 21h et sur la place Masséna, on commence à démonter le grand barnum de la Grande Boucle. Le patron du Tour revient sur cette 111e édition qui s’est terminée il y a moins de deux heures.

Vous pouvez souffler enfin un bon coup?

Oui, bien sûr car le Tour, c’est la plus grande course cycliste au monde, une fête populaire immense, mais on sait bien qu’il peut y avoir un pépin de dernière minute. Quand une édition se termine sans accident, c’est un vrai soulagement.

On ne remplace pas les Champs-Elysées comme ça…

Qui a dit ça (rires)? La cérémonie a été magnifique, avec la patrouille de France, faire le podium sur la place Masséna devant le Miroir d’eau, cela donne une très belle image.

Et que dire de celles du chrono, qui est hyper sélectif. On a assisté à la domination absolue de Tadej Pogacar, mais aussi à l’émergence de Lenny Martinez, qui ne devait pas faire le Tour, qu’on n’a pas vu, mais qui va faire le 5e temps au col d’Eze, alors que tous les cadors étaient à fond.

On rêvait pourtant tous du scénario de 1989…

Il ne s’est clairement pas produit, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu une étape magnifique aujourd’hui (hier). Ce chrono a mérité le nom d’épreuve de vérité. Les trois premiers finissent aux trois premières places du général.

"Le plus beau fictif que j’ai vu en France"

Il faudra revenir?

En 2025, on sera sur les Champs-Elysées pour fêter les 50 ans de la première arrivée. Tout ce que je peux dire, c’est qu’on a été magnifiquement bien accueillis. Le fictif de samedi est sans doute le plus beau que j’ai vu en France. Par la ferveur populaire, c’était exceptionnel. Ça m’a fait penser au grand départ de Monaco en 2009, quand on est passé par Nice. C’est le jour où Christian Estrosi s’est dit: "Je veux le Grand Départ à Nice". On est revenu avec le chrono par équipes (2013) et avec le Grand Départ en 2020, où il fallait tenir pendant la pandémie. Et cette arrivée a été magnifique. Ici, il y a tout. La ferveur, la passion, le terrain sportif probant, des paysages à couper le souffle et des noms qui rayonnent au bout du monde. Je ne dirai rien pour ne pas insulter l’avenir.

 

Christian Estrosi a dit qu’il postulerait toujours pour le Tour.

J’en suis ravi (rires)!

Que retenez-vous du cru 2024?

Outre Pogacar, je retiens les performances de Biniam Girmay. Ce podium, c’est une image qu’on ressortira dans 30-50 ans. Pour moi, c’est un marqueur. Le voir avec son style tellement fluide, félin dans les sprints. Je n’imaginais pas qu’il pourrait être à ce niveau. En 2025, il y aura les championnats du monde au Rwanda, c’est peut-être enfin l’émergence de cyclistes de talents en Afrique. Il n’y a qu’une trentaine de nationalités différentes dans le peloton, alors que la course est retransmise dans 190 pays. L’Equateur a eu pour la première fois une victoire d’étape, un maillot jaune et un maillot à pois, avec le champion olympique (Richard Carapaz).

Je retiens aussi les émotions des derniers jours de Mattéo Vercher, proche de la victoire, et de Romain Bardet, exemple de probité et grand champion, qui a tout donné au vélo.

Et le bilan des Français?

Il y a trois victoires d’étapes, ça fait trois fois plus que l’année dernière. Lenny Martinez et Romain Grégoire ont 21 ans. Bien sûr, Pogacar a fait 3e de la Vuelta à 20 ans, a gagné le Tour à 22 ans. Mais ce sont des diamants bruts. Après une année d’apprentissage un peu difficile, je suis certain qu’ils reviendront plus forts. On le savait, on est entre deux générations. Celle qui s’en va: Thibaut Pinot l’an passé, Romain Bardet, avec son dernier Tour, Julian Alaphilippe qui n’était pas là. Et il y a une nouvelle génération qui arrive. Kévin Vauquelin n’a que 23 ans et il a gagné de manière absolument magnifique à Bologne.

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