Petite déjà, sur le banc de l’école à La Garde, elle mettait en scène ses camarades de classe dans des versions retravaillées de ses contes de fées. Aujourd’hui, Aurélie Aloy vit son rêve de gamine.
La comédienne est à l’affiche du dernier film de Robert Guédiguian "Et la fête continue". "Mon agent m’a proposé sur le casting et ça a fonctionné. C’est un rôle de parent d’élève. À un moment, dans le film, Ariane Ascaride intervient dans une école, on a des échanges avec elle sur l’avenir de l’établissement", confie l’actrice.
Accrochée à son rêve
À 42 ans, la brune au regard noir profond compte de nombreux rôles dans des téléfilms ou séries ainsi que dans des courts-métrages et des films plus confidentiels. Mais le dernier Guédiguian demeure sa première apparition dans une grosse production au cinéma. "J’étais un peu impressionnée, mais ce sont des gens très sympathiques. Il y a vraiment un esprit de troupe. Tout le monde est traité au même niveau, Ariane Ascaride est très accessible. J’ai pu échanger en off avec Jean-Pierre Darroussin. Ce sont des personnes simples et humaines." Avant d’en arriver là, la Gardéenne a connu un long chemin.
"Quand j’étais petite, il n’y avait pas de cours de théâtre pour les enfants. J’ai dû attendre le collège pour pouvoir commencer à jouer avec ma prof de français qui avait créé un atelier théâtre le mercredi", rembobine-t-elle. Au lycée du Coudon, elle suit l’option théâtre mais cela n’a rien à voir avec ce qui peut exister aujourd’hui. Aurélie poursuit son parcours scolaire en passant par Khâgne et Hypokhâgne avant de présenter le concours du conservatoire de Marseille. "Pendant deux ans, ça a été une superbe expérience. Je commençais à toucher du doigt le professionnalisme."
À la fin de son cursus, elle rejoint Paris. Là où tout se passe. Elle y reste quatre ans. "J’ai rencontré des metteurs en scène, des compagnies. J’ai aussi goûté au cinéma avec des courts-métrages. Mais j’ai fini par m’essouffler, ce n’était pas facile de vivre, je bossais beaucoup mais avec des projets peu ou pas rémunérés".
Alors, elle plie bagage et rentre au pays. "Je me suis accrochée quand j’étais à Paris, mais lorsque j’ai décidé de revenir ici, j’ai laissé tomber l’idée en me disant, “j’ai essayé, ça n’a pas fonctionné. Tant pis ce n’est pas grave, je vais faire autre chose". La vie en a décidé autrement. »
Deux autres films à venir
En rentrant dans le Var, elle trouve un emploi à la communication du Pôle jeunesse au Revest. "C’était chouette, car je restais tout de même dans la culture et le milieu du théâtre. C’est comme cela que j’ai rencontré d’autres artistes qui m’ont permis de raccrocher avec le cinéma, de trouver un agent, chose que je n’avais pas à Paris. a m’a ouvert pas mal de portes."
Durant onze années, elle occupe ce poste au Pôle avant de se consacrer à nouveau à sa carrière d’actrice. Et après avoir été à l’affiche de "Cyborgs Deadly machine" (2020), un film hommage aux longs-métrages d’action des années 1980-1990, elle va d’ailleurs retrouver très vite les équipes de Masebrothers pour un nouveau projet "Dragon’s Revenge", dont le tournage est prévu dans les prochaines semaines.
Autre film à venir en 2024 "Diplodocus". "C’est le deuxième long-métrage d’un réalisateur mexicain Gaston Rodriguez, son premier film a reçu plusieurs prix (Sin Pecado Concebida). J’ai un des rôles principaux. Il y a quatre personnages qui vont se croiser. Je joue une maman qui a perdu son fils lors d’un accident. Ça m’a demandé beaucoup d’énergie. Je terminais crevée, émotionnellement c’était très fort", précise l’actrice.
De quoi étoffer un peu plus son CV et lui donner des armes supplémentaires pour les prochains castings.
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