Israël annonce la mort de Mohammed Sinouar, chef présumé du Hamas à Gaza
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mercredi qu'Israël avait tué Mohammed Sinouar, considéré comme le chef du Hamas dans le territoire palestinien dévasté par 19 mois de guerre.
AFPPublié le 28/05/2025 à 20:15, mis à jour le 28/05/2025 à 20:16
Après une frappe israélienne sur la bande de Gaza, le 27 mai 2025AFP / Jack GUEZ
L'émissaire spécial du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a ensuite affirmé à Washington avoir "un très bon ressenti" sur la possibilité de parvenir à "un cessez-le-feu temporaire à Gaza et une solution à long terme".
"Nous sommes sur le point d'envoyer une nouvelle proposition qui sera, nous l'espérons, livrée plus tard aujourd'hui", a-t-il déclaré, alors que la guerre déclenchée par le Hamas est entrée mercredi dans son 600e jour.
Ses services avaient affirmé la veille que le mouvement islamiste palestinien avait décliné une précédente offre de cessez-le-feu.
Inscription sur la plage de Tel-Aviv pour marquer le 600e jour de guerre dans la bande de Gaza et réclamer le retour des otages encore détenus, le 28 mai 2025AFP / Jack GUEZ.
"Nous avons chassé les terroristes de notre territoire, pénétré de force dans la bande de Gaza, éliminé des dizaines de milliers de terroristes, éliminé (...) Mohammed Sinouar", a martelé mercredi M. Netanyahu lors d'une session au Parlement.
Selon des médias israéliens, une frappe de l'armée menée le 13 mai à Khan Younès, dans le sud de Gaza, avait visé Mohammed Sinouar.
Ce dernier dirigeait, d'après les experts, la branche armée du Hamas, les Brigades al-Qassam, considérées, au même titre que le mouvement politique, comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne notamment.
Son frère Yahya Sinouar - l'ex-chef suprême du Hamas dépeint comme le principal architecte de l'attaque sanglante du Hamas contre Israël du 7 octobre 2023 - avait été tué à Gaza en octobre 2024.
- "Indigne et dangereux" -
Dans le même temps, un haut responsable de l'ONU a jugé indigne le nouveau système d'aide mis en place par Israël dans le territoire palestinien affamé, après une distribution chaotique de nourriture ayant fait 47 blessés la veille.
L'armée israélienne a démenti avoir ouvert le feu sur la foule en marge de cette distribution à Rafah (sud), dans un nouveau centre tenu par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une société privée créée avec le soutien d'Israël et des Etats-Unis.
L'opération a tourné au chaos lorsque des milliers de Palestiniens se sont rués sur le site, selon des journalistes de l'AFP.
"Environ 47 personnes ont été blessées", "la plupart par balles", tirées par l'armée israélienne, selon le Bureau du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme dans les Territoires palestiniens occupés.
L'armée israélienne a elle fait état de "tirs de sommation en l'air" de ses soldats, "à l'extérieur" du centre de la GHF, "en aucun cas vers les gens".
La GHF a également démenti tout tir en direction de la foule.
Elle a indiqué avoir ouvert un nouveau site de distribution qui a fonctionné "sans incident" et s'est targuée d'avoir acheminé huit camions d'aide et distribué plus de 840.000 repas mercredi.
Une femme emporte un carton d'aide distribué par la Fondation humanitaire de Gaza, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 27 mai 2025AFP / -.
"C'était chaotique, indigne et dangereux", a commenté le responsable de l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.
Ce responsable - dont l'agence est accusée par Israël d'être une "organisation terroriste" liée au Hamas - a fustigé le nouveau modèle promu par Israël et les Etats-Unis consistant à déléguer la distribution d'aide à une société privée.
Les Palestiniens de Gaza méritent "plus que de survivre", a lancé Sigrid Kaag, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient devant le Conseil de sécurité.
Israël a partiellement levé la semaine dernière le blocus total de l'aide à Gaza imposé depuis le 2 mars, officiellement pour contraindre le Hamas à relâcher ses derniers otages. Depuis, Israël a dit avoir laissé passer plusieurs centaines de camions humanitaires.
Soutien aux otages
Sur le terrain, la Défense civile a fait état de 16 personnes tuées par des frappes israéliennes mercredi.
Des Israéliens participent à une marche pour les droits humains et la paix à Jérusalem le 28 mai 2025
AFP / JOHN WESSELS.
A l'appel du Forum des familles, principale organisation israélienne plaidant pour un cessez-le-feu et la libération des otages, des centaines de personnes se sont réunis à des carrefours en Israël à 06h29 (03h29 GMT), heure du début de l'attaque du Hamas.
Des pancartes portant le chiffre 600 ont été placées le long des routes et des manifestants ont bloqué la principale autoroute urbaine de Tel-Aviv.
"Lorsque Israël torpille des accords, il le fait au détriment des otages. Leurs conditions s'aggravent immédiatement, la nourriture diminue, la pression augmente", a raconté l'ancienne otage Arbel Yehud, lors d'une conférence de presse à Tel-Aviv.
L'attaque du 7 octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.
Sur 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes.
Plus de 54.084 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
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